4 juillet 2013
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Nostalgie du plaisir, présent douloureux, bonheur passé, jouissance catastématique d’Epicure.
Je reprends la « saga » de L’île de notre nostalgie débutée le quatre décembre deux mille onze avec Platon. Nous avons vu la nostalgie du temps; de l’éternité; de l’âme; du plaisir avec Aristippe de Cyrène. Nous allons poursuivre avec Epicure. Chez Epicure la nostalgie va s'accentuer encore plus, car que faire lorsque le présent est trop pénible, sinon se replonger dans un bonheur passé et se remémorer, pour contrebalancer la douleur actuelle. Celle-ci est supportable, car elle sera soit intense mais brève, soit durable mais faible ("si gravis brevis, si longus levis" Cicéron). Le plaisir, comme tout ce qui nous affecte, provient de simulacres des objets, invisibles en eux-mêmes, faits d'a-tomes non-perceptibles et de vide conjecturé puisqu'il y a du mouvement. Justement Epicure oppose au plaisir en mouvement ("en kinèsei") d'Aristippe, le plaisir stable, catastématique, pour atteindre la parfaite tranquillité, car, pour lui, l'absence de douleur est plaisir.
Key word
: présent douloureux, bonheur passé, plaisir, simulacre, atome, vide.
Key names : Epicure, Cicéron, Aristippe de Cyrène.
Key works
: Epicure, Lettre à Ménécée. Cicéron, Des termes extrêmes des biens et des maux. Aristippe de Cyrène in Diogène Laërce, Vie, Doctrines et Sentences des Philosophes illustres.
L’île de notre nostalgie, 4, 2, a.
Patrice Tardieu