9 juin 2013
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Sagesse la plus profonde, secret d’entre les secrets, intuition directe, loi joyeuse impérissable.
Comment peut-on devenir « bhakta »? Krishna va révéler à Arjuna, le « non-envieux »( « anasûyave »), la sagesse la plus profonde, ce qui l’affranchira des souffrances de cette vie; la connaissance souveraine, le secret d’entre les secrets si évident que l’on peut le saisir par l’intuition directe, conforme à la Loi si joyeuse, impérissable. Ceux qui, au contraire, la refuse, subiront les « samsâras », « les cycles des renaissances et de la mort ». Vient alors une formule panenthéiste qui refuse un panthéisme absolu: « Tous les êtres sont en Moi, mais je ne suis pas en eux »( Bhagavad-Gîtâ, IX, 4-5) qui semble contredire l’affirmation: « Le vrai yogi Me voit en tous les êtres et tous les êtres en Moi »( Bhagavad-Gîtâ, VI, 29-30). Il semblerait qu’il y ait une oscillation entre un monisme, et, un dualisme théiste, une question sur l’immanence ou bien la transcendance de Krishna; une sorte de débat théologique interne. Disons que peut-être l’hindouisme cherche à faire une synthèse entre le fait que Dieu soit partout (ubiquithéisme), que tout soit en lui (panenthéisme), avec l’existence personnelle de Krishna, lorsqu’il est, par exemple, l’aurige d’Arjuna sur le champ de bataille et qu’il lui explique les principes théologiques fondamentaux: « Comme dans l’air réside un grand vent soufflant sans cesse de tous côtés, ainsi résident en Moi tous les êtres ». Le grand vent ce sont les êtres qui passent dans l’univers alors que Dieu les anéantit puis les recrée à chaque « cycle »[ « kalpa »]. Le théisme créateur se réconcilie avec le panenthéisme.
Key word
: réconciliation du théisme créateur dualiste avec le panenthéisme et l’ubiquithéisme moniste. Immanence et transcendance.
Key names
: Krishna, Arjuna.
Key work
: La Bhagavad-Gîtâ, IX, 1-7.
Patrice Tardieu