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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 22:34
Sagesse la plus profonde, secret d’entre les secrets, intuition directe, loi joyeuse impérissable.
Comment peut-on devenir « bhakta »? Krishna va révéler à Arjuna, le « non-envieux »( « anasûyave »), la sagesse la plus profonde, ce qui l’affranchira des souffrances de cette vie; la connaissance souveraine, le secret d’entre les secrets si évident que l’on peut le saisir par l’intuition directe, conforme à la Loi si joyeuse, impérissable. Ceux qui, au contraire, la refuse, subiront les « samsâras », « les cycles des renaissances et de la mort ». Vient alors une formule panenthéiste qui refuse un panthéisme absolu: « Tous les êtres sont en Moi, mais je ne suis pas en eux »( Bhagavad-Gîtâ, IX, 4-5) qui semble contredire l’affirmation: « Le vrai yogi Me voit en tous les êtres et tous les êtres en Moi »( Bhagavad-Gîtâ, VI, 29-30). Il semblerait qu’il y ait une oscillation entre un monisme, et, un dualisme théiste, une question sur l’immanence ou bien la transcendance de Krishna; une sorte de débat théologique interne. Disons que peut-être l’hindouisme cherche à faire une synthèse entre le fait que Dieu soit partout (ubiquithéisme), que tout soit en lui (panenthéisme), avec l’existence personnelle de Krishna, lorsqu’il est, par exemple, l’aurige d’Arjuna sur le champ de bataille et qu’il lui explique les principes théologiques fondamentaux: « Comme dans l’air réside un grand vent soufflant sans cesse de tous côtés, ainsi résident en Moi tous les êtres ». Le grand vent ce sont les êtres qui passent dans l’univers alors que Dieu les anéantit puis les recrée à chaque « cycle »[ « kalpa »]. Le théisme créateur se réconcilie avec le panenthéisme.
Key word
: réconciliation du théisme créateur dualiste avec le panenthéisme et l’ubiquithéisme moniste. Immanence et transcendance.
Key names
: Krishna, Arjuna.
Key work
: La Bhagavad-Gîtâ, IX, 1-7.
Patrice Tardieu
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commentaires

A
<br /> <br /> Cher Patrice Tardieu,<br /> <br /> <br /> <br />    Le jour où il était question, dans les "Nouveaux Chemins de la Connaissance", de la PEN-SEE et du LANGAGE chez Rousseau, ne pouvait pas mieux tomber!, puisque Vous me con-seillez de<br /> relire l'Essai sur les origines du langage de Rousseau où, selon Vous, je trou-verais des<br /> idées qui iraient dans le sens de l'EMBRYOLOGIE! Le professeur de Strasbourg a, ce jour-là, très bien commenté et expliqué le texte de Rousseau! Au fond je n'ai pas grand' chose à y ajouter, si<br /> ce n'est que, comme tout le monde le sait, la pensée de Rousseau sur les LANGUES est profondément d'inspiration MUSICALE! Or, l'EMBRYOLOGIE est, d'une cer-taine façon, aussi une SEMIOLOGIE<br /> MUSICALE!... Nous avons perdu ce CONTACT immédiat entre le MOT et l'OBJET qu'il désigne, parce que nous avons perdu le CONTACT immédiat entre notre CORPS et la NATURE! Or, le MODELE EMBRYOLOGIQUE<br /> permet de RETABLIR ce contact sans pour autant retomber, comme les "primitifs" et les "sauvages", - dont les so-ciétés, comme Vous le soulignez à propos de la problématique du DON ou du<br /> CONTRE-DON, n'étaient pas si idylliques que ça! -, dans l'ALIENATION par l'image et le SYMBOLE! Car c'est cela que René Thom a découvert à travers sa théorie MORPHOGENETIQUE des<br /> formes VIVANTES : que tout processus d'ABSTRACTION est un processus de FOCALISA-TION! (ce qu'a aussi bien expliqué le professeur de Strasbourg à propos de Rousseau...). Or, le<br /> processus de FOCALISATION primordial et "primitif", c'est, chez l'animal, la PREDA-TION, la CAPTURE d'une proie! Si l'animal se JETTE sur sa proie, c'est pas du tout d'abord parce qu'il la voit<br /> là DEVANT lui, à l'EXTERIEUR de lui, et chercherait avec ses organes des sens de la CIBLER pour mieux l'attrapper et la saisir!, mais c'est parce qu'il a dans son cer-veau l'ARCHETYPE de cette<br /> proie, et que, d'une certaine manière, quand il aperçoit cette proie A l'EXTERIEUR de lui (qui n'est qu'un stimulus déclencheur!), il se jette sur son... pro-pre CERVEAU! L'animal qui aperçoit la<br /> proie est le siège d'un PROCESSUS neuronal de FO-CALISATION dont il est INCONSCIENT! (« Dès qu’une forme extérieure est reconnue com-me forme génétique, alors a lieu la catastrophe de la<br /> perception : le moi se recrée dans l’action, dans la chréode motrice (de capture ou de fuite) que la forme génétique [ou ar-chétypique] projette sur la forme extérieure » » (René Thom, Stabilité structurelle et morphogenèse. Essai d’une théorie<br /> générale des modèles, 13.2. Le psychisme ani-mal, A. Les formes génétiques, p. 303). Etant inconscient de ce mécanisme, ou de ce pro-cessus, l'animal a tendance à CONFONDRE les<br /> deux : la proie ARCHETYPALE avec la proie REELLE!, prenant ses désirs pour des réalités, des vessies pour des lanternes! Il est donc "ALIENE" par cet archétype-animal qui est pré-inscrit,<br /> pré-imprimé dans son CERVEAU!, de même que, selon Jacob von Uexküll, est pré-inscrit, pré-imprimé, dans le cerveau de l'araignée, l'archétype "mouche", c'est-à-dire la "mouchéité" (l'idée<br /> générale de mouche)! C'est là que réside, pour René Thom, le POUVOIR MAGIQUE de l'IMAGE, de l’image inscrite dans le cerveau de l'animal, et, donc, de… l'HOMME! Comme le dit René Thom,<br /> « ce phéno-mène de CONFUSION des actants est sans doute inévitable dans le processus de genèse (ou de destruction) d’une signification verbale. Il est cependant sémantiquement très<br /> indé-sirable. On peut penser qu’il est à l’origine de la pensée MAGIQUE, ou de la « participa-tion » caractéristique de la pensée primitive ». (René Thom, Modèles mathématiques de la morphogenèse, p. 114)... Cela implique plein de choses - très paradoxales!<br /> - que je ne peux énumérer toutes ici : 1) que l'image n'est pas seulement ALIENANTE mais LIBERAN-TE! (ce qui renvoie à Votre discussion avec Saint-Songe sur les images et les idoles et<br /> l'IN-TERDICTION de REPRESENTER Dieu par une IMAGE dans le judaïsme et l'Islam, ce qui, - on ne le soulignera jamais assez! -, contredit complètement l'idée chrétienne que "l'homme a été créé A<br /> l'IMAGE de Dieu"!, ce qui est précisément le cas au niveau de l'EMBRYOGENE-SE, qui n'est rien d'autre, pour René Thom, que la PRODUCTION d'une IMAGE! (ou d'une "copie", comme dirait Platon!), de<br /> même que la reproduction SEXUELLE n'est rien d'autre que la REPRODUCTION de cette IMAGE préalablement produite (dans l'embryogenèse)!, ce qui jette une nouvelle lumière sur la sexualité! (voir<br /> René Thom, Modèles mathémati-ques de la morphogenèse, Chapitre XI. De l’icône au symbole.<br /> Esquisse d’une théorie du symbolisme, p. 229-251) ; Stabilité structurelle et<br /> morphogenèse, Chapitre 13. De l’animal à l’homme : pensée et langage. A. Le lacet de prédation, B. Le lacet de reproduc-tion, C. La sexualité, pp. 294-302), processus qui se<br /> joue, et se rejoue, dans... l'IMAGINA-TION de l'animal et de l'homme! (et qui serait donc à l'origine du processus de SYMBOLI-SATION propre à l'homme, processus qui lui permet de SIMULER sa<br /> vie pulsionnelle de dé-sir dans le JEU, le RÊVE et le DELIRE (l'hallucination et la folie !) (voir René Thom, "Trois grands types d'activité humaine", A. L'art; B. Le délire; C. Le jeu,<br /> in Stabilité structurelle et morphogenèse, Chapitre 13. De l'animal à l'homme : pensée et langage, pp. 318-321) (Ce n'est pas par hasard si René<br /> Thom a écrit plusieurs articles sur le symbole et la symbolisa-tion  ("Topologie et Signification"; "De l'icône au symbole"), qu'il a voulu renouveler la lin-guistique à partir de ses<br /> considération sur l'embryogenèse, de sa "théorie des catastro-phes" ("Langage et catastrophes : Eléments pour une sémantique topologique"; "Biologie et structuralisme" ; "Une protée de la<br /> sémantique : l'information" ; "Sur la typologie des langues naturelles : essais d'interprétation psycho-linguistique" ; "Le rôle de la topologie dans l'analyse sémantique") et qu'il a<br /> écrit un ouvrage qui s'intitule Paraboles et catas-trophes. Entretiens sur les mathématiques, la science et<br /> la philosophie)... ; 2) que l'homme est aussi un "ANIMAL"! et que c'est, paradoxalement, cette part "animale" en lui qui l'a rendu... RELIGIEUX! (en créant en lui le<br /> « sentiment du sacré »), de sorte que, - comme le souligne aussi Deleuze dans "Mille plateaux" -, il est complètement faux de vou-loir ERADIQUER cette part "ANIMALE", cette part<br /> ARCHE-TYPIQUEMENT ANIMALE (- anima-lement archétypique -), de l’homme, part « animale » qu'on a CONFONDU avec sa part « bestiale », comme a confondu les « formes<br /> ARCHETYPALES », et, donc, nécessaires et contraignantes, avec les formes non-archétypales, et (donc) ARBITRAIRES et contingen-tes du langage, « confusion » qui,<br /> paradoxalement, a permis, pour le bonheur et le mal-heur de l'humanité, de SEPARER la PENSEE du LANGAGE, séparation qui commande encore notre pensée – philosophique - aujourd'hui!...<br /> <br />
Répondre
P
<br /> <br /> Cher Alain Muller,<br /> <br /> <br /> je vais vous répondre sur la musique que vous avez déjà abordée. Rousseau avait de l'oreille pour la "musique" des langues, d'autant plus qu'il composait lui-même.<br /> <br /> <br /> Quant à la musique contemporaine dodécaphonique, elle est le prolongement logique et le développement de la musique de J.S.Bach et son Clavier bien tempéré sur les douze notes de la<br /> gamme.<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> L’EMBRYOLOGIE a l’avantage de nous montrer combien la RELIGION est une ANTHROPOLOGIE et une ETHOLOGIE, combien elle est à la fois SERIEUSE et « ENFANTINE », combien elle nous DE-TERMINE<br /> dès notre naissance et nous rend LIBRES grâce à une renaissance à travers ses formes, qui n’est pas une réincarnation !... <br /> « Nous avons parlé plus haut des POSSIBILITES MOTRICES du LARYNX ». Or, de ces « possibilités » se détachent les VOYELLES et les CONSONNES, que Theodor Schwenk appelle des<br /> « GESTES PRIMORDIAUX » : <br /> « De la foule de ces POSSIBILITES, se déta-chent quelques GESTES PRIMORDIAUX et TYPIQUES, qui reviennent toujours à nouveau, et qu’on nomme : les VOYELLES et les CONSONNES.<br /> <br /> Ce sont des ELEMENTS ORIGINELS qui traversent, sans se modifier, toutes les époques et TOUTES les LANGUES. <br /> Bien plus, la MULTITUDE des MOU-VEMENTS du larynx procède de ces VOCABLES INITIAUX, issus du spirituel. <br /> Ce sont réellement ces VOCABLES qui ont donné naissance à TOUTES les FORMES existant dans la nature. <br /> Le VRAI NOM d’une chose n’est prononcé que lorsque les VOYELLES et les CONSONNES qui le composent ENGENDRENT effectivement dans l’air les FORMES MOBILES de cette chose. <br /> Il n’y a rien dans la nature qui ne puisse être NOMMé et CREE par la PAROLE : ce que l’homme NOMME, il le RECREE dans l’atmosphère, dans la mesure où SON LANGAGE participe encore au grand<br /> LANGAGE ORIGI-NEL. <br /> Tout ce qui nous ENTOURE prend part à ces GESTES PRIMORDIAUX, mais l’homme seul dis-pose de tout l’ALPHABET COSMIQUE INITIAL ». (Theodor Schwenk, "Le Chaos sensible" p.<br /> 129-130).   ...<br /> <br /> <br /> Alain Muller<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />   "Que notre corps soit un fleuve organisé, c'est ce dont on ne peut guè-re douter." <br /> <br /> <br />      Novalis, "Fragments".<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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P
<br /> <br /> Cher Alain Muller,<br /> <br /> <br /> il me semble que vous accordez une portée immense à quelques observations embryologiques, un peu comme Rousseau dans son Essai sur l'origine des langues.<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> Autant en Dieu, autant en paix (selon Maître Eckhart) = Profonde sagesse <br /> <br /> <br /> Paradoxe : plus il y a de Lumière (en soi), plus il y a d'ombre (qui se manifeste)..., plus on prie ou invoque Dieu, plus le Daîmon menace et apparaît...<br />
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P
<br /> <br /> Je pense qu'i faut revenir à Plotin commentant le Théétète de Platon: "Il est nécessaire qu'il y ait des maux, s'il faut qu'il y ait quelque chose de contraire au Bien".<br /> <br /> <br /> <br />

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