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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 22:58
Luce Irigaray, prend la place non de l’aimée mais de l’amante [nous ne sommes pas dans le Cantique des Cantiques ] pour répondre à Lévinas, non pas au chapitre « L’Éros » ( dans Le temps et l’autre) que j’ai commenté, mais celui, « Phénoménologie de l’Éros », de Totalité et Infini, qui reformule et développe ce thème. Après son ouvrage Spéculum, de l’autre femme, et Ce sexe qui n’en est pas un, on pouvait deviner que Lévinas allait recevoir une volée de bois vert dans Éthique de la différence sexuelle. D’abord, dans un style presque poétique elle égrène les concepts de Lévinas sur le mystère, la volupté, le toucher, le tact, la caresse, la vie secrète, la profanation, le sacrilège, l’éveil amoureux non éthique dans un égoïsme à deux, la transgression, l’évanescence, l’abandon de soi à un futur indéterminé, la beauté de l’aimée. Mais la critique est radicale: Lévinas réduit le féminin à sa position maternelle. Ce n’est pas cela « ce toucher à et de lui dont mon corps garde mémoire ». Il faut entretenir « cette mémoire de la chair »; la détruire serait « supprimer l’altérité et du Dieu [ incarné ]et de l’autre [féminin]. Dissolvant, ainsi, toute possibilité d’accès à la transcendance ». Key word : mémoire de la chair. Key names : Luce Irigaray, Emmanuel Lévinas. Key works : Luce Irigaray, Spéculum, de l’autre femme; Ce sexe qui n’en est pas un; Éthique de la différence sexuelle. Lévinas, Le temps et l’autre; Totalité et Infini. Le Cantique des Cantiques. Patrice Tardieu.
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