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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 22:58
La surabondance de la vie pousse donc à la fusion, nous dit Georges Bataille. « La continuité perdue peut être retrouvée ». D’autant plus que la différence des sexes est vivement perçue, ainsi que l’isolement qui produit une crise, qui sera résolue par le « paroxysme final » de l’accouplement, appelé « petite mort » après l’épuisement érotique et la « violence de l’agitation ». Le sentiment de soi est « le sentiment d’un être discontinu » et « plus la jouissance érotique est pleine, moins nous sommes soucieux des enfants qui peuvent en être l’effet », rompus dans les spasmes finals, après avoir été projetés intensément hors de soi vers l’autre. « Ce qui dès l’abord est sensible dans l’érotisme est l’ébranlement, par un désordre pléthorique, d’un ordre expressif d’une réalité parcimonieuse, d’une réalité fermée ». Bataille semble conclure ainsi: « D’un côté la convulsion de la chair est d’autant plus précipitée qu’elle est proche de la défaillance, et de l’autre, la défaillance, à la condition qu’elle en laisse le temps, favorise la volupté ». Cependant il ne peut s’empêcher d’ajouter: « mais la volupté, dans l’angoisse mortelle, est plus profonde »; sadien qu’il est. Key word : continuité perdue retrouvée, accouplement, petite mort. Key names : Georges Bataille, Sade. Key works : Bataille, L’Érotisme. Sade, Œuvres. Patrice Tardieu.

 

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