Bonheur de la racaille prolétarienne et de la canaille révolutionnaire, Marx, Baechler, Aristote.
J’avais écrit du 20 au 24 février 2006 un texte sur le bonheur de la délinquance plus ou moins ordinaire. J’abordais le problème d’abord par la réflexion d’Aristote sur le lanceur de pierre et son intention, ensuite par celle de Marx sur ce qu’il appelle « la racaille prolétarienne », enfin sur celle de Jean Baechler sur « la canaille révolutionnaire ». Dix ans plus tard, cet article me semble finalement de la plus grande actualité, tout en restant philosophiquement sans concession mais non sans humour parfois. Le voici avec son épigraphe :
« Il est doux de contempler du rivage les flots soulevés par la tempête, et le péril d’un malheureux qui lutte contre la mort. Il est doux encore, à l’abri du danger, de promener ses regards sur deux grandes armées rangées dans la plaine. Mais rien n’est plus doux que d’abaisser ses regards du temple serein élevé par la philosophie, de voir les mortels épars s’égarer à la poursuite du bonheur ». Lucrèce, De la nature des choses, livre II, « Suave mari magno ».
Bonheur de la racaille de brûler des voitures, bonheur de poignarder pour un regard et puis de jeter une canette sur l’agonisant, bonheur de tuer, devant sa femme et sa fille, celui qui a refusé de céder son appareil photographique, bonheur d’assassiner l’amant qui vous écrivait des poèmes puis de faire croire à un incendie accidentel dans lequel il aurait péri, bonheur dans le crime du couple diabolique qui fait tuer l’enfant par l’autre, bonheur du bourreau de couper les têtes, bonheur du guerrier sur le champ de bataille, bonheur de l’inquisiteur qui torture, bonheur du fanatique qui, en se faisant exploser au milieu de la foule, monte directement au ciel, bonheur de comparer l’extermination des uns avec l’esclavage des autres en créant la haine, bonheur du chef totalitaire de faire condamner dans des procès truqués ses collaborateurs les plus proches et d’envoyer par millions ses concitoyens dans le goulag, bonheur ethnique de massacrer l’autre ethnie la plus proche, bonheur des quinze mille enfants-soldats du Burundi qui ont sauvagement assassiné des adultes et utilisé subsidiairement les filles qu’ils ont violées pour porter leurs affaires et leur faire laver…
Reste au philosophe de conceptualiser tous ces bonheurs. Un certain nombre semble pouvoir se ranger sous le titre générique de « Bonheur de la racaille ». Nous nous demanderons si le mot de « racaille » peut être un concept philosophique ou s’il désigne un fait contingent ou encore s’il s’agit d’un phénomène structurel de la société. D’autres de ces bonheurs paraissent relever d’un autre cas : l’extraordinaire mission de supprimer son prochain…Enfin, subsiste un troisième cas : l’appel religieux au bonheur dans l’au-delà. Il nous faudra établir une typologie conceptuelle du bonheur en fonction du temps en nous appuyant sur les distinctions aristotéliciennes et pouvoir ensuite nous pencher sur la « racaille » avec Marx et son éventuelle pérennité. Puis sur la « canaille révolutionnaire » avec Jean Baechler.
D’abord il faut distinguer hasard, cause vaine et bonheur. Écoutons Aristote : « Le hasard, pour s’en rapporter à son nom même, existe quand la cause se produit par elle-même en vain. La chute d’une pierre n’a pas lieu en vue de frapper quelqu’un ; donc la pierre est tombée par effet de hasard, car autrement elle serait tombée du fait de quelqu’un et pour frapper » ( Aristote, Physique, II, 6, 197b, 25- 30 ) [comme le fait le lanceur de pavé ! ]. Ici on voit que lancer des pierres n’est pas un simple effet de hasard sans intention, sans cause finale ; l’objet ne tombe pas « de lui-même ». Mais il peut y avoir des actions finalisées qui n’aboutissent à rien et qui sont des causes vaines : « Par exemple, on se promène en vue d’obtenir une défécation [ « lapaxis » qui vient du verbe « lapassô » qui signifie « vider, évacuer, rendre le ventre vide »] ; si, après la promenade, elle ne se produit pas, nous disons qu’on s’est promené en vain, et que la promenade a été vaine ; on entend par vain ce qui, étant de sa nature en vue d’une autre chose, ne produit pas cette chose en vue de laquelle elle existait par nature ; car, si l’on s’est baigné en vain, sur ce prétexte que le soleil ne s’est pas ensuite éclipsé, on serait ridicule, cela n’étant pas en vue de ceci ». Se baigner n’a pas pour cause finale de provoquer une éclipse de soleil ; il y a inadéquation et disproportion entre la cause et l’effet supposé à produire [ comme incendier une voiture de police ne supprimera pas la police, au contraire ! ]. La cause vaine est donc une cause qui aurait pu produire un effet mais sans réussite véritable comme se vider le ventre après avoir couru ou s’être promené. Le hasard n’est donc pas une cause vaine qui visait un but sans l’atteindre.
Mais le hasard n’est pas non plus le bonheur, « l’eutukhia ». En grec, l’étymologie est la même qu’en français : « eu » signifie « bon » et « tukhè », « heur » qui vient du latin « augurium », augure, présage, prédiction par observation et interprétation des signes, chance, sort, destinée. « Tukhè » a aussi pour sens, fortune, destin, événement, circonstances. « On parle de bon-heur ( eu-tukhia ) quand un bien arrive [par bonne chance], de mal-heur ( dys-tukhia) quand c’est un mal [ par malchance] » (Aristote, Physique, II, 5, 197a, 25- 30 ). Mais parmi les événements comment distinguer ceux qui ont l’heur [chance ] de nous plaire ? Tout ce qui arrive n’est pas bon-heur ou mal-heur, comme ce qui se produit toujours de la même façon ou simplement fréquemment : « il est évident que l’heur ( tukhè [ la chance] ) n’est dit la cause ni des uns ni des autres et que les effets de l’heur [la chance ] ne sont ni parmi les faits nécessaires constants, ni parmi les faits qui se produisent la plupart du temps » ( Aristote, Physique,II, 5, 196b, 10- 15 ). Il s’agit donc d’événements contingents et exceptionnels, « accidentels ». « Que l’homme soit blanc, c’est un accident [ ce n’est pas nécessaire ], car il ne l’est pas toujours, ni le plus souvent ; mais qu’il soit animal, ce n’est pas par accident [ cela le caractérise, il fait partie des êtres animés comme tous les animaux ] » (Aristote, Métaphysique, E, 2, 1026b, 35 ) . Cependant n’oublions pas que l’heur [ la chance ] ne peut proprement concerner qu’un être susceptible de détermination téléologique [ qui peut viser un but ] mais qui précisément ne la cherchait pas à ce moment là : un homme tout à coup tombe sur un autre qui lui devait de l’argent au moment même où ce dernier touche une certaine somme, voilà l’heur. « Au contraire, s’il est allé par choix et en vue de cette fin, soit qu’il y fréquente constamment, soit qu’il y recouvre son argent la plupart du temps, ce n’est pas effet de l’heur [ la chance ] ». Le dealer qui recouvre son argent en tombant sur celui qui lui devait une certaine somme, sans l’avoir cherché, voilà l’heur. L’heur est donc une activité pratique réussie mais de façon inattendue par un être susceptible de concevoir l’aboutissement de cette activité comme s’il en avait eu l’intention. « D’où résulte qu’aucun être inanimé, aucune bête, aucun enfant en bas âge n’est l’agent d’heur parce qu’il n’a pas la faculté de choisir [ l’objet n’a pas le choix, l’instinct gouverne l’animal principalement, le petit enfant tète par réflexe ] ; ils ne sont pas non plus susceptibles de bon-heur ni de mal-heur, tant qu’il n’a pas la faculté intellectuelle de choisir ; ils ne sont pas non plus susceptibles de bon-heur ni de mal-heur, si ce n’est par métaphore ». Des pierres foulées aux pieds ne sont pas mal-heureuses et d’autres, honorées parce que faisant partie de l’autel consacré par une religion, ne sont pas bien-heureuses. Par contre la pierre lancée peut faire le bon-heur de celui qui lance et le mal-heur de celui qui la reçoit. Mais un siège à trois pieds projeté en l’air sans intention, s’il retombe sur ses pieds, il n’y a ni bon-heur ni mal-heur , c’est hasard que l’on puisse s’asseoir dessus ( Aristote, Physique, II, 197b 15) ; s’il retombe sur la tête d’une personne visée, c’est une autre histoire…Il n’y a pas heur [ chance ] non plus quand la semence produit ou bien un olivier ou bien un homme, c’est un fait de la nature [ de la reproduction naturelle ] à moins de croire avec Empédocle que « de la terre poussaient de nombreuses têtes, mais sans cou, et erraient des bras nus et dépourvus d’épaules, et des yeux flottaient non amarrés au front » ( Empédocle, Fragment 57 ) qui s’assemblent par « tukhè » [ « chance » ]. Par contre les yeux peuvent se retrouver dans l’escalier, séparés de la tête ( cf. Patrice Tardieu, Lacan, le crime sadique des sœurs Papin, Philo blog, 18 octobre 2011 ).
Cependant il y a bonheur [ sentiment de contentement ] et bon-heur [ ce qui arrive de bon ] : « le bonheur (eudaimonia) est regardé comme identique ou presque au bon-heur (eutukhia ) », mais il faut faire la différence. Eutukhia, c’est une seule hirondelle, elle ne fait pas le printemps ( Aristote, Éthique à Nicomaque, I, 6, 1098a, 15 ). Le printemps c’est eudaimonia qui vous submerge dans la durée. Et il y a là quatre sortes de vie possible : la vie simplement végétative, le « bonheur » de la plante que certains humains connaissent dans le sommeil ; la vie animale active qui est celle de la foule qui confond plaisir et bonheur ; la vie politique à la recherche des honneurs ; la vie de l’homme qui ne se soucie que de richesses qui ne sont pourtant que des moyens ( Aristote, Éthique à Nicomaque, I, 3,1095b, 15- 1096a). Enfin, au-dessus de l’eutukhia et de l’eudaimonia, il y a la makaria, la félicité philosophique, non pas dans la mort, mais vivant bienheureux comme des hommes peuvent l’être, utilisant la meilleure partie d’eux-mêmes, le « noûs », l’intellect (Aristote, Éthique à Nicomaque, I, 11, 1101a, 20 et X, 7, 1177b, 30 ).
Mais qu’en est-il du mot racaille ? Peut-il faire partie des concepts philosophiques ? Il existe un auteur qui l’utilise, c’est Marx ! En effet on trouve chez lui l’expression « Lumpenproletariat », or , en allemand, on utilise « lumpen » pour qualifier des gens, une partie de la population, et la traduction exacte est « racaille » ! On pourrait donc plus justement qu’on ne l’a fait jusqu’à présent traduire « Lumpenproletariat » par « prolétariat-racaille » ou encore « racaille prolétarienne ». D’ailleurs, l’expression apparaît dès l’Idéologie allemande et concerne Rome : « Les plébéiens, placés entre les hommes libres et les esclaves, ne parvinrent jamais à s’élever au-dessus de la condition du Lumpenproletariat » ( l’Idéologie allemande ,texte complet, éditions sociales, p.100). Il s’agit donc de la racaille prolétarienne qui n’est capable que de réclamer « panem et circenses », « du pain et des jeux » ( [ les jeux- réalité cruels du cirque romain cf. Juvénal, Satires, X, 81 ]). On la retrouve à l’époque de Napoléon III car c’est grâce à elle, selon Marx, qu’il a été d’abord élu le 10 décembre 1848, puis plébiscité deux fois et enfin proclamé Empereur des Français. « Ce Bonaparte, qui s’institue le chef de la racaille [ Lumpenproletariat ], qui retrouve là seulement, sous forme multipliée, les intérêts qu’il poursuit personnellement, qui, dans ce rebut, ce déchet, cette écume de toutes les classes de la société, reconnaît la seule classe sur laquelle il puisse s’appuyer sans réserve, c’est le vrai Bonaparte, le Bonaparte sans phrase. Vieux roué retors, il considère la vie des peuples, leur activité et celles de l’État comme une comédie au sens le plus vulgaire du mot, comme une mascarade où les grands costumes, les grands mots et les grandes poses ne servent qu’à masquer les canailleries les plus mesquines. […] Dans sa société du 10 Décembre, il rassemble 10.000 gueux, chargés de représenter le peuple. […] Derrière lui, [ c’est] la société secrète des escrocs et des voleurs, la société du désordre, de la prostitution et du vol ». La description que Marx fait de la racaille est particulièrement pittoresque : « A côté de roués ruinés, aux moyens d’existence douteux, et d’origine également douteuse, d’aventuriers et de déchets corrompus de la bourgeoisie, on y trouvait des vagabonds, des soldats licenciés, des forçats sortis du bagne, des galériens en rupture de ban, des filous, des charlatans, des lazzaroni, des pickpockets, des escamoteurs, des joueurs, des souteneurs, des tenanciers de maisons closes, des portefaix, des écrivassiers, des joueurs d’orgues de rue, des chiffonniers, des rémouleurs, des rétameurs, des mendiants, bref, toute cette masse confuse, décomposée, flottante » ( Marx, le 18 brumaire de Louis Bonaparte, éditions sociales, p. 62- 64. ). On voit à quel point la traduction par « racaille » de « Lumpenproletariat » correspond bien au texte même de Marx : « racaille » vient du verbe « rasquer » qui signifie « racler » et qui a donné « raclure » avec l’idée de rebut, d’hommes de rien, de vauriens, de canailles, de « chienlit » ( « qui chie au lit », la « lapaxis » aristotélicienne ! ). D’ailleurs les raclures sont les déchets qui ont été grattés ou ébarbés et qui sont tombés grâce à un racloire, c’est-à-dire un décrottoir en fer ou encore une rasette, outil agricole destiné à couper les mauvaises herbes. On a vu que Marx utilise les termes de « rebut », « déchet », « écume de toutes les classes », « canailleries »…
Ayant établi le concept marxiste de racaille, il nous reste à envisager s’il s’agit d’une couche sociale particulière à une époque donnée ou bien d’une structure générale de la société. Remarquons que, pour Marx, la racaille se trouve aussi bien à Rome dans l’antiquité qu’au XIXème siècle en France, formant une sorte de « racaillocratie » souterraine de la société. Elle est évoquée également par La Fontaine dans Le combat des rats et des belettes , en plein XVIIème siècle :
« La racaille, dans des trous
Trouvant sa retraite prête,
Se sauva sans grand travail ».
(La Fontaine, Fables, livre IV, 6 ).
Notons que cette révolte de la racaille vient du fabuliste grec Ésope qui vécut au VIIème- VIème siècle avant J.C.! Nous pourrions évoquer également « la racaille du Mont Saint Martin » du poète Eustache Deschamps ( 1340 -1407 ).
Et, pourquoi pas, remonter aux Évangiles ( Mathieu, V, 22 ) où l’on trouve le mot grec insultant de « racos » qui signifie « guenille » et qui est une des significations également de l’allemand « lumpen » ( les traducteurs de L’Idéologie Allemande suggèrent « prolétariat en haillons » pour « Lumpenproletariat », d’autres « sous-prolétariat »). On fera simplement la remarque que l’habillement de la racaille peut aller du vêtement en loques ( parfois déchiré avec soin ) au sportswear à la pointe de la mode, ou même sweat à capuche, cagoule, casquette dernier cri, foulard dissimulant le visage…
Toutes ces références semblent faire pencher la balance du côté d’un phénomène structurel social universel dans le temps. Reste à en établir la théorie. C’est justement ce qu’a fait Jean Baechler, historien, sociologue et philosophe, pratiquant la méthode historique comparative et la staéologie (du grec « stasis », le fait de « se dresser contre »). Il distingue trois grandes catégories sociales : l’élite, le peuple et la canaille. Il utilise le mot « canaille » qui vient du latin « canis », « chien », et qui désigne la couche la plus basse de la société, la populace, le bas peuple, une « troupe de chiens ». Mais nous préférons « racaille » à « canaille » car ce dernier terme est employé, de nos jours, pour gronder affectueusement un petit enfant polisson ou un adulte un peu fripon ( « vieille canaille » ). Voici ce qu’écrit Jean Baechler : « Toute hiérarchie sociale se définit en fonction du rapport au pouvoir, aux richesses et au prestige [ les trois biens rares par essence, puisque si tout le monde peut commander à tout le monde, il n’y a plus de pouvoir. Si tout le monde a la même chose, l’idée même de richesse s’évanouit, mais les êtres humains aiment se distinguer les uns des autres. Et si tout le monde peut courir le cent mètres comme tout le monde, par exemple, il n’y plus de prestige ( ici sportif ) ]. Un système social quelconque se fonde donc toujours sur la distinction et l’opposition entre ceux qui accaparent une proportion plus grande de ces biens rares et ceux qui se partagent le reste. Convenons d’appeler élite la première catégorie et peuple la deuxième. L’expérience historique la plus constante impose d’introduire une troisième catégorie, qui regroupe tous ceux qui sont, à quelques égards, exclus du système et dont la proportion varie selon les sociétés et les époques. Nous proposons de nommer cette catégorie la canaille. […] La canaille est composée de tous les exclus du système social, non pas exclus absolument, mais rejetés à la périphérie. Ce sont les clochards, les chômeurs permanents, les bas-fonds, les esclaves…[…] Le système social ainsi défini se retrouve dans toutes les sociétés issues de la mutation néolithique. […] Cela veut dire que, quelles que soient les perturbations introduites par le devenir des sociétés, ce système se retrouve ». Et il ajoute : « La révolution est toujours le fait de l’élite ; c’est en son sein que se fait la décision et c’est d’elle que sort le nouvel ordre. Selon le déroulement, elle est seule à intervenir ou bien le peuple, puis la canaille apparaissent sur la scène ». « Cette catégorie est en permanence hors la loi ou à la lisière de la légalité. De ce fait, ils n’occupent aucune place stratégique dans le système social. Par conséquent à supposer que, par extraordinaire, ils aient des visées politiques consistantes, leurs tentatives sont toujours vouées à l’échec » ( Jean Baechler, Les Phénomènes Révolutionnaires, éditions P.U.F.).
Nous en arrivons à la conclusion sur le bonheur de la racaille. Il ne peut être qu’éphémère, c’est donc un bonheur « eutukhia » [ de courte durée ] selon la typologie d’Aristote. Cependant ces exclus involontaires ou volontaires du système sont une constante à travers l’histoire des sociétés comme nous l’avons vu. Et, par conséquent les « nettoyer », même avec un appareil à haute pression, est une tâche impossible ; on ne peut décaper ce qui est pérenne [ je fais ici allusion à la demande d’une dame du haut de son balcon de banlieue, adressée au premier responsable de l’État ].
Key Word : bonheur de la délinquance, de la racaille, de la canaille, les trois biens rares, pouvoir, richesses, prestige.
Key Names : Aristote, Marx, Jean Baechler, Lucrèce, La Fontaine, Ésope, Eustache Deschamps, Juvénal.
Key Works : Patrice Tardieu, Transgression des normes sexuelles, morales, sociales et religieuses, Philo blog, 8 octobre 2011 ; Lacan, le crime sadique des sœurs Papin, Philo blog 18 octobre 2011 ; Casanova, le peuple et la démocratie, Philo blog 8 novembre 2011 ; L’inhumanité dans l’humain, la banalité du mal, portrait du bourreau, les Khmers rouges, Philo blog 11 novembre 2011 ; La séduction du bourreau, cruauté sadique au Rwanda, Philo blog 12 novembre 2011 ; Lucrèce et Sade, noirceur lucrétienne et apathie sadienne, Philo blog 29 novembre 2011 ; La politique ou l’art d’entretenir les troupeaux, Platon, Philo blog 4 décembre 2011 ; Baudelaire, l’insatisfaction du spleen, des esclaves chargés d’approfondir sa douleur, Philo blog 13 décembre 2011 ; La dialectique du maître et de l’esclave n’existe pas, la Phénoménologie de l’Esprit, Hegel, Proust et les vestiges du jour, Philo blog 1 mars 2012 ; Sade sur la philosophie, la vérité comme dévoilement et non-consolation, Philo blog 5 septembre 2012 ; Crimes hébétés de l’insurrection populaire, le machiavélisme, Sade, Philo blog 14 septembre 2012 ; Plongeon dans la passion, dans la mort, Phèdre, Racine, Aristote, Sénèque, sarcophage de Paestum, Philo blog 7 septembre 2012 ; Aristote, Lacan, Platon, Sade, art, recherche, action, délibération réfléchie, Philo blog 18 novembre 2012 ; L’être qui vit dans la passion ne peut raisonner, il n’a ni vice ni vertu, Aristote monté et bridé, Philo blog 21 décembre 2014 ; Karl Marx et la question juive après l’attentat de l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, Philo blog 19 janvier 2015 ; Aragon, Chantre des Organes de répression, Soljénitsyne poète et écrivain, Philo blog 19 février 2015 ; Peut-on associer violence et sacré, religion et sagesse, ferveur et exaltation, dogme et fanatisme ? Philo blog 15 mars 2015 ; Cœur supplicié, volé, Rimbaud pendant la Commune de Paris, aventures abracadabrantesques, Philo blog 2 mai 2015 ; Joie, jouissance de l’âme, se donner au désir, à l’amour, éviter la haine, prudence d’Aristote, Philo blog 23 mai 2015 ; Jouissance du projet pour soi, agitation vaine du meneur de peuples, Sartre, Freud, Adler, Marx, Philo blog 21 août 2015 ; Attentats suicides, prise d’otages, bombes humaines, pirates de l’air, imagination perverse, Philo blog 24 avril 2016.
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