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13 novembre 2016 7 13 /11 /novembre /2016 11:13

Les cent fleurs, Le grand bond en avant, La révolution culturelle, Mai 1968 en Chine.
Donald Trump ressemble, pour l’instant, plutôt à un personnage de Disney, « Donald Duck » [ Donald le Canard ], associé au  riche « Oncle Picsou » en français. On espère qu’il ne tombera pas dans la mare au canard et ne devienne « a duck », un spéculateur insolvable, selon l’expression anglaise du marché financier ! Élu Président des États -Unis le 8 novembre 2016 il a dit durant sa campagne qu’il allait surveiller et limiter les biens économiques venus de Chine. Mais revenons, comme nous l’avons fait à propos des problèmes des USA, au démarrage de la Chine actuelle.
Après Charles Taylor, Président du Liberia de 1997 à 2003, dont la femme avait rencontré Hillary Clinton, condamné pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, il faudrait revenir sur le plus grand meurtrier de notre temps. Il s’agit de « Mao Tsé Toung »  que l’on écrit maintenant « Mao Zedong »,  Président dès 1950 de la Chine rouge jusqu’à sa mort en 1976, dépassant Hitler et l’Allemagne nazi, Lénine, Staline et l’ URSS. L’hebdomadaire L’Obs, édition numéro 2702 du 18 au 24 août 2016, fait en quelque sorte son « mea culpa » avec en couverture « Mao, le plus grand criminel de l’histoire », car ce magazine a lui aussi fait parti d’un aveuglement, comme beaucoup d’autres publications, notamment par les articles du très fougueux Maurice Clavel, à une certaine époque. Il faut dire que la Chine maintenant est rompue, avec son « commis voyageur » de Président, Xi Jinping, au commerce capitalistique, mais continue à officiellement célébrer la statue de Mao en or et jade présentée en 2013, ainsi que son effigie sur les billets de banque ! En fait Mao a dépassé les despotismes antiques et modernes, les tyrannies militaires et autres, la « paranoïa » de certains dirigeants, sans que cela ouvre les yeux du monde. La gauche comme la droite l’ont honoré, les étudiants de 1968 l’ont adoré ( je l’ai personnellement observé, étant moi-même étudiant en philosophie à la Sorbonne, sans me laissé entraîner dans ce délire mortifère ! ), des cinéastes comme Jean-Luc Godard l’ont encensé dans le film « La chinoise » (de 1967 ) avec Anne Wiazemsky et Jean-Pierre Léaud brandissant le petit livre rouge, des pseudo-peintres pop art comme Andy Warhol et ses photos colorées prises par d’autres, l’ont représenté. J’ai assisté également à une émission télévisée où Alain Peyrefitte, Ministre du Général de Gaule, fort de son livre de 1973, Quand la Chine s’éveillera ( qui est une citation de Napoléon ! ) coupa la parole à un rescapé du Lao Gaï ( le Goulag chinois dispersé sur tout le territoire ). On peut également évoquer l’interview que Mao accorda au naïf Edgar Snow en 1976, juste avant sa mort, se qualifiant de « wu-fa wu-t’ien » que Snow comprit comme signifiant « un moine solitaire, marchant sous la pluie avec un parapluie percé », ce qui  sembla extrêmement modeste aux occidentaux nourris de séries télévisées sur les moines asiatiques gymnastes pleins de sagesse. Mais comme l’a révélé Simon Leys ( dans un article du Point, numéro 208, du 13 septembre 1976 ), cette expression chinoise est un calembour très connu qui doit être traduit par « Je suis sans foi ni loi », ce qui caractérise très bien Mao.
Jetons un bref coup d’œil sur les crimes abyssaux de Mao Zedong qui a fait périr plus de cinquante millions de personnes innocentes, par simple idéologie et volonté totalitaire, pendant que l’opinion occidentale s’éprenait de lui et l’honore encore !
La tactique de Mao est de faire participer toute la population à ses exactions et ses crimes contre l’humanité et de renverser le sens des mots pour les crédules d’hier et d’aujourd’hui. « Les Cent fleurs » promises, en 1956 -1957, envoient au Goulag chinois les contestataires. Le « Grand bond en avant » est celui d’une violence inouïe contre tous les paysans asservis et affamés, avec pour résultat de 1958 à 1962, quarante cinq millions de morts ! La « Révolution Culturelle » de 1966 n’a rien de « culturelle », il s’agit d’effacer toute la culture millénaire de la Chine et de molester, d’humilier avec des pancartes au cou et de supprimer physiquement tous ceux qui représentent la culture ; c’est le rôle des jeunes « gardes rouges ». Résultat : deux millions de morts « culturels » [ bien réels ] et la destruction considérable d’objets d’art et de livres précieux. A l’époque on ne célébrait pas des pianistes comme Lang Lang, on leur cassait les doigts ! On n’admirait pas tel penseur, on lui mettait la tête dans les W.C. ! 
En mai 1968, que se passe-t-il en Chine ? Le 4 mai 1968 dans la Province de Guangxi [ à prononcer « Kouangtseu » ] un homme et une femme subissent une séance d’humiliation et de torture suivie d’un dépeçage en règle, ce qui permet un « banquet révolutionnaire de viande humaine » ! C’est un pas de plus après la soi-disant « Révolution Culturelle » de 1966, c’est le cannibalisme révolutionnaire des foules [ Gustave Le Bon avait déjà étudié La Psychologie des foules en 1895 et avait prophétisé que « nous entrons véritablement dans l’ère des foules » caractérisées par l’évanouissement de la personnalité car elles sont anonymes et donc irresponsables, fonctionnent par contagion et impétuosité irrésistible, férocité et enthousiasme ]. Bientôt la fièvre révolutionnaire s’empare des foules chinoises ( comme les foules de la Révolution Française qui saccagent les sépultures des Rois de France en l’Église Saint Denis, « tuant » les cadavres, et des nobles dans toute la France ! ). Cette pratique des « sessions de lutte » révolutionnaire chinoise se propage et de 291 à 421 personnes sont dévorées ! Il s’agit le plus souvent de jeunes hommes, d’individus de même famille, d’un père et de ses enfants en bas âge, d’adolescents parfois pendus à des arbres et découpés comme on peut le faire à la boucherie. Le 10 mai 1968 on parade les futures victimes entravées, on leur donne des coups de bâton, on les coupe à coups de couteaux et on met à part des morceaux réservés comme le foie ou le pénis pour la milice ou le Comité révolutionnaire ! Quand il ne reste plus rien, on jette les os à la rivière. Notons qu’on éventre et qu’on émascule vivants les malheureux ! Et qu’ il ne s’agit pas du cannibalisme déclenché par la famine du [soi-disant] « Grand Bond en avant » de 1958 à 1962. C’est l’enthousiasme révolutionnaire des foules qui le fait surgir en 1968 ! Aucun responsable local n’a été puni pour ces faits.
Honte aux maoïstes français ( ou d’ailleurs ) de mai 1968 et à ceux qui ont soutenu et continue à propager leur délire !    
Key Works :  Simon Leys, Les habits neufs du Président Mao, chronique de la révolution culturelle, éditions champ libre, bibliothèque asiatique. Jean Pasqualini, Prisonnier de Mao, sept ans dans un camp de travail en Chine, éditions Gallimard, collection Témoins ; Mémoires du Garde Rouge Dai Hsiao-Ai, éditions Albin Michel ; Mao, le plus grand criminel de l’histoire, L’Obs édition numéro 2702 du 18 au 24 août 2016.

 
      


 

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28 octobre 2016 5 28 /10 /octobre /2016 18:05

Le problème des Noirs aux États- Unis, l’aller et le retour en Afrique, le Liberia, Tocqueville.  
Maintenant Tocqueville aborde  la situation des Noirs que je scanderais en sept points.
I. L’Afrique :   « Il n’y a pas d’Africain qui soit venu librement sur les rivages du Nouveau Monde » [ début de l’esclavage : 1619 ; fin : 1865 ] ; « d’où il suit que tous ceux qu’y s’y trouvent de nos jours [ en 1835 ] sont esclaves ou affranchis », « l’esclave moderne ne diffère pas seulement du maître par la liberté [ car on trouve dans l’Antiquité grecque  Épictète, esclave et aussi grand philosophe que Marc-Aurèle, Empereur ] mais encore par l’origine ». « Les Modernes, après avoir aboli l’esclavage, ont donc encore à détruire trois préjugés bien plus insaisissables et plus tenaces que lui : le préjugé du maître, le préjugé de race, le préjugé du Blanc, […] j’aperçois l’esclavage qui recule ; le préjugé qu’il a fait naître est immobile ».
II. Paradoxe : « Le préjugé de race me paraît plus fort dans les États qui ont aboli l’esclavage » ! Il y a le rôle de l’opinion : un blanc peut épouser une noire au Nord de l’Union [ des États- Unis ] mais cela ne se fait pas ! Quand un homme noir meurt, ces os ne sont pas mis au même endroit : « la différence des conditions se retrouve dans la mort », « il ne peut partager ni les droits, ni les plaisirs, ni les travaux, ni les douleurs, ni même le tombeau […] ; il ne saurait se rencontrer nulle part avec lui, ni dans la vie ni dans la mort ».
Au Sud, au contraire, « où l’esclavage existe encore, on tient moins soigneusement les Noirs à l’écart », «  la législation est plus dure à leur égard ; les habitudes sont plus tolérantes et plus douces ». Rappelons que la première mère que voit le nourrisson blanc est précisément une nourrice noire qui va l’allaiter et qui le gardera toute son enfance et son adolescence. Les domestiques noirs ( hommes et femmes ) sont en permanence dans la demeure.
III. Le Nord et le Sud :  Les premiers noirs ont été importés en Virginie ( en 1619 ) [ où est né George Washington ( 1732 - 1799 ) ]. « La servitude est née dans le Sud », « les premières colonies étaient fondées ». Mais «  les provinces qui ne possédaient pour ainsi dire point d’esclaves [ dans le Nord ] croissaient en population, en richesse et en bien-être, plus rapidement que celles qui en avaient ». Tocqueville explique que l’esclave a plus coûté que l’homme libre [ salarié ] dont les travaux ont été plus productifs ; c’est dans le Nord qu’il y a des manufactures, des chemins de fer, des canaux [ en 1835 ], des hommes ardents au travail ; au contraire la classe oisive qui dirige dans le Sud, est une sorte de corps « aristocratique ». « Du moment où l’ouvrier libre est entré en concurrence avec l’esclave, l’infériorité de ce dernier s’est fait sentir, et l’esclavage a été attaqué dans son principe même, qui est l’intérêt du maître ». C’est moins rentable !
IV. Trois étapes : Mais, « en abolissant le principe de servitude, les Américains ne mettent point les esclaves en liberté ». Étapes et conséquence : 1/ en 1788, l’État de New York prohibe la vente des esclaves. 2/ A partir du 4 juillet 1799 tous les enfants qui naîtront de parents esclaves seront libres. Il y a encore des esclaves mais « la servitude n’existe plus ». 3/ Tous les esclaves se retrouvent dans le Sud !
V. Émigration et agriculture. L’émigration européenne ne se fera donc que vers le Nord ! Et il y a une raison agricole ; le tabac, le coton, la canne à sucre se cultivent dans le Sud et exigent des soins continuels… Notons que le régime cubain de Fidel Castro et de Che Guevara ( Ministre de la justice expéditive et guérillero en Afrique ) va beaucoup exploiter sa population pour ce « genre » de « main d’oeuvre », en particulier la jeunesse ! Merci aux acheteurs de cigares !
VI. Problème de la transition entre esclavage et liberté. Dans le Nord « les Noirs étaient en petit nombre et les Blancs très nombreux. Mais si cette première aurore de la liberté venait éclairer en même temps deux millions d’hommes [ les Noirs du Sud ] , les oppresseurs [ les Blancs du Sud ] devraient trembler » , car « les Noirs auront pour eux le nombre et l’énergie du désespoir » ( Tocqueville écrit en 1835 ).
[ N.B. : Abraham Lincoln, républicain, est élu Président des États -Unis en 1860, cependant il s’oppose en 1861 et 1862 à l’émancipation des esclaves pour ne pas, me semble-t-il, désagréger l’Union avec les États du Sud ; même s’il est opposé à l’esclavage, comme l’est le Parti Républicain créé en 1854. Mais alors, craignant le danger, les Sudistes font sécession. C’est la guerre de Sécession jusqu’en 1865 où les Nordistes l’emportent et abolissent l’esclavage en 1863, en réalité en 1865. L’abolition de l’esclavage est le résultat de cette guerre civile ( 1861 - 1865 ) qui dure quatre ans ; Lincoln sera assassiné en avril 1865 juste après la victoire du Nord. Faisons remarquer que certains datent de 1860 l’abolition de l’esclavage aux USA pour la faire coïncider avec l’élection de Lincoln ! ] .[ P.S. le film de Quentin Tarentino intitulé Django Unchained est extrêmement bien fait et drôle, mais totalement irréaliste ( tout comme l’élimination d’Hitler dans un cinéma, dans Inglorious Basterds ). Ce sont des pochades à partir des « comics books » pour les enfants. Je suis assez désolé de dire que le film pourtant très hollywoodien et beaucoup plus ancien ( 1957 ) intitulé L’Esclave Libre de Raoul Walsh, avec Clark Gable, Yvonne de Carlo et Sidney Poitier, est quelque peu plus réaliste sur la traite négrière ( « Slave trade » ) depuis l’Afrique ].
VII. Le cas du Liberia [ pays d’Afrique de la côte Atlantique qui a, au Nord, le Sierra Leone, « Montagne du Lion » où des guerriers musulmans fourniront des esclaves noirs aux « négriers » blancs ( c’est le fameux commerce triangulaire dont j’ai parlé ) ; vers l’intérieur, la Guinée ; vers le Sud, la Côte d’Ivoire . La capitale du Liberia s’appelle Monrovia en hommage au Président républicain américain James Monroe ( 1758 - 1831 ) qui était pour l’émancipation des Noirs ].
Voici ce qu’en dit Tocqueville : « Aujourd’hui [ depuis 1822 ] on rencontre l’Européen occupé à charrier de nouveau à travers l’océan Atlantique les descendants de ces mêmes Noirs, afin de les reporter sur le sol d’où il avait jadis arraché leurs pères […]. Des barbares [ esclaves importés ] ont été puiser les lumières de la civilisation au sein même de la servitude [ aux États -Unis ] et apprendre dans l’esclavage l’art d’être libres ». C’est une société américaine qui a pour « but d’importer à leurs frais sur les côtes de la Guinée les noirs libres qui voudraient échapper à la tyrannie qui pèse sur eux ». Tocqueville mentionne que 2500 Noirs y  sont déjà ( en 1833 ). Organisation locale qui a des jurés, des magistrats, des prêtres noirs, avec des temples et des journaux, avec interdiction qu’il y ait des blancs ! [ Donc : le Liberia est un pays constitué par des esclaves noirs libérés par les blancs qui les rapatrient du Continent américain. Les descendants d’esclaves ont pratiquement toujours été au pouvoir au Liberia, devenu indépendant en 1947. Venons-en à l’époque contemporaine que n’a pu connaître Tocqueville (  1805-1859 ). Charles Taylor, dirigeant noir, né le 28 janvier 1948 au Liberia, est devenu Président du Liberia de 1997 à 2003 ; avant cela, en 1989, il lance une attaque qui débute la guerre civile ( avec répression : 150000 morts jusqu’en 1995). Sa femme a rendez-vous avec Hillary Clinton. Taylor parraine les rebelles de violence extrême du Sierra Leone qui pratiquent extermination, assassinats, viols, esclavage sexuel, enfants soldats, trafic d’armes contre diamants (la guerre civile sierra-léonaise a duré dix ans ). Résultats : entre seulement 1989 et 2003, il y a eu 400000 morts au Liberia et Sierra Leone ( capitale, Freetown [ ville de la liberté ! ] qui a la même histoire des esclaves libérés mais venant des Antilles anglaises ). Finalement Charles Taylor aura droit à un procès au tribunal de La Haye où il est reconnu coupable de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre assorti d’une peine de prison de cinquante ans à faire au Royaume-Uni ]. Triste humanité !
Key Works : Le Droit au milieu de la force renversé par les sauvageons, mouvement historique chaotique, Tocqueville, Philo blog 7 octobre 2016 ; Les indiens farouches des États -Unis qui ont reçu à la fois l’oppression et les lumières occidentales, Tocqueville, Philo blog 15 octobre 2016.
Patrice Tardieu.  
  
    

 

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15 octobre 2016 6 15 /10 /octobre /2016 11:26
Les indiens farouches des États- Unis qui ont reçu à la fois l’oppression et les lumières occidentales, Tocqueville. 
Je poursuis la problématique de Tocqueville sur De la démocratie en Amérique. Voici le témoignage direct de Tocqueville qui rencontre une indienne et une femme noire : « Je me souviens que, parcourant les forêts qui couvrent l’État d’Alabama […] vint une indienne […] (du territoire occupé par la nation des Creeks ) […]. Il régnait dans le costume de l’indienne une sorte de luxe barbare : des anneaux de métal étaient suspendus à ses narines et à ses oreilles ; ses cheveux, mêlés de grains de verre, tombaient librement sur ses épaules. [ Une femme noire ] était revêtue d’habillements européens presque en lambeaux. [ Une ] petite créole montrait dans ses moindres mouvements un sentiment de supériorité ». La femme noire avait un attachement presque maternel pour cette enfant blanche, mêlé d’une crainte servile ; l’indienne « un air libre, fier et presque farouche ». Remarque de Tocqueville : « un lien d’affection réunissait ici les opprimés aux oppresseurs, et la nature, en s’efforçant de les rapprocher, rendait plus frappant encore l’espace immense qu’avaient mis entre eux les préjugés et les lois » ( De la Démocratie en Amérique I, deuxième partie, chapitre X ).
Deuxième récit de Tocqueville : « Me trouvant dans l’été 1831 derrière le lac Michigan, dans un lieu nommé Green-Bay, qui sert d’extrême frontière aux États- Unis du côté des Indiens du Nord-Ouest, je fis connaissance avec un officier américain […] qui, un jour après m’avoir parlé de l’inflexibilité du caractère indien, me raconta le fait suivant : « J’ai connu autrefois […] un jeune indien qui avait été élevé dans un collège [ au sens anglais d’ école militaire ] de la Nouvelle Angleterre. Il y avait obtenu de grands succès, et y avait pris tout l’aspect d’un homme civilisé. Lorsque la guerre éclata entre nous [ les patriotes américains ] et les anglais en 1810, je revis ce jeune homme, il servait alors dans notre armée, à la tête des guerriers de sa tribu. Les Américains n’avaient admis les Indiens dans leurs rangs qu’à la condition qu’ils s’abstiendraient de l’horrible usage de scalper les vaincus. […] Le soir [ après la bataille, ce jeune indien ] finit par entrouvrir son habit, [ il y avait ] entre son corps et sa chemise, la chevelure d’un Anglais encore toute dégouttante de sang ». [ Je ferais remarquer que c’est autre chose que le voile ou la perruque, c’est la chevelure comme trophée ! ].
Maintenant donnons l’explication de Tocqueville sur l’« état actuel et avenir probable des tribus indiennes » : « Toutes les tribus indiennes [ qui habitaient le Nord-Est des États -Unis comme les Mohicans…] ne vivent plus que dans le souvenir […]. J’ai rencontré les derniers iroquois : ils demandent l’aumône » […] « les sauvages n’ont pas seulement reculé, ils sont détruits. A mesure que les indigènes s’éloignent et meurent, à leur place vient et grandit sans cesse un peuple immense. On n’avait jamais vu parmi les nations un développement si prodigieux, ni une destruction si rapide » […] « Lorsque les Indiens habitaient seul le désert dont on les exile aujourd’hui, leurs besoins étaient en petit nombre ; ils fabriquaient eux-mêmes leurs armes, l’eau des fleuves était leur boisson, et ils avaient pour vêtement la dépouille des animaux dont la chair servait à les nourrir ».  « Les Européens ont introduit parmi les indigènes de l’Amérique du Nord, les armes à feu, le fer et l’eau-de-vie ».
Réflexion de Tocqueville : « le malheur des Indiens est d’entrer en contact avec le peuple le plus civilisé et j’ajouterais le plus avide du globe, alors qu’ils sont encore eux-mêmes à moitié barbares ; de trouver dans leurs instituteurs, des maîtres, et de recevoir, à la fois, l’oppression et la lumière ».
Key Word : luxe barbare de l’indienne des États -Unis, air libre et fier ; habillement européen en lambeaux de la femme noire servile ; l’enfant blanche créole avec un air de supériorité ; réunion des opprimés et des oppresseurs, les préjugés et les lois ; la coutume indienne de scalper les vaincus, la chevelure sanguinolente ; développement et destruction rapides, armes à feu, fer, eau-de-vie ; peuple très cultivé et oppressif à la fois.
Key Names : Tocqueville, les Creeks, les Mohicans, les Iroquois.
Key Works : Patrice Tardieu, Candaulisme, Nyssia callicysthe [ belle en sexe et en chevelure ] Philo blog 16 janvier 2009 ; Baisers, larmes, cheveux, parfum, Marie-Madeleine et Jésus, Hegel, chrême, Philo blog 10 avril 2012 ; Candaulisme, Nyssia callicysthe, Saint-John Perse, James Pradier, Lucien Clergue, Philo blog 24 juillet 2012 ; Lier, attacher, nouer, entrelacer, l’obligation de rendre et l’assujettissement, Philo blog 12 avril 2013 ; Comment dissimuler, effacer, supprimer le corps, le visage, les yeux, les formes, l’être de la femme, le voile devant la face comme un rideau fermé, Philo blog 16 août 2016 ; Atours, parure érotique, voile ou tête rase ? Le jeu de la séduction, les filles de Sion, de Babylone, Rebecca et Isaac, le Cantique des Cantiques, Philo blog 30 août 2016 ; Onanisme, prostitution, perruque, eaux d’amertume, pudeur et impudeur féminines, Philo blog 8 septembre 2016 ; Le Droit au milieu de la force renversé par les sauvageons, mouvement historique chaotique, Tocqueville, Philo blog 7 octobre 2016.      
 
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7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 17:18

Le Droit au milieu de la force renversé par les sauvageons, mouvement historique chaotique, Tocqueville.
Tocqueville s’interroge sur le devenir des sociétés en comparant l’Europe aux États-Unis dans son ouvrage De la démocratie en Amérique. Pendant son séjour il a été frappé par un certain « esprit » ( dirait Montesquieu qui parle d’ « esprit des lois » ), celui de l’égalité des conditions ( qui n’est pas l’égalité des richesses [ la richesse est la preuve de la réussite dans les démocraties ! ] ). En France l’aristocratie n’a cessé de décliner. « Louis XI [ qui déposséda les nobles à son profit ] et Louis XIV [ qui centralisa à outrance, asservit la noblesse qu’il transforma en courtisans avec perte d’autonomie ] ont pris soin de tout égaliser au-dessous du trône, et Louis XV est enfin descendu lui-même avec sa cour dans la poussière [ c’est la fin de la monarchie absolue ] », quant à Louis XVI, qui participa activement à la naissance des États -Unis ( n’oublions pas le rôle important du marquis de La Fayette dès 1777 dont tous les américains de nos jours se rappellent le nom et le célèbrent ), il se fit guillotiner le 21 janvier 1793. Et évoquons un instant Marie Antoinette, guillotinée le 16 octobre 1793 qui n’a jamais dit : « ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent des brioches ! » car cette phrase vient d’un épisode des Confessions de Jean-jacques Rousseau où il avoue avoir volé du vin et voudrait manger du pain, mais a été obligé de se rabattre sur des brioches !
Depuis le onzième siècle, en Europe, « le noble aura baissé dans l’échelle sociale, le roturier s’y sera élevé ; l’un descend, l’autre monte. Chaque demi-siècle les rapproche, et bientôt ils vont se toucher », c’est un processus continu. « Pense-t-on qu’après avoir détruit la féodalité et vaincu les rois, la démocratie reculera devant les bourgeois et les riches ? […] Où allons-nous donc ? Nul ne saurait le dire ». D’où la « terreur religieuse » de Tocqueville « par la vue de cette révolution irrésistible » ! Ce développement du nivellement s’est-il fait dans la clarté et la clairvoyance grâce à une « science politique » ? Non ! On n’a rien prévu et ce mouvement historique est incontrôlable ! La démocratie « a grandi comme ces enfants, […] privés de soins paternels, qui s’élèvent d’eux-mêmes dans les rues de nos villes » ( cf. les « sauvageons » : enfants farouches sauvages comme les arbres qui se sont développés sans avoir été cultivés ). [ Tocqueville fait allusion sans doute à la Terreur pendant la Révolution Française où l’on a coupé les seins et la vulve de Mademoiselle de Lamballe, en septembre 1792, amie de Marie-Antoinette, s’occupant de l’enfance malheureuse, rue Saint Martin à Paris, vulve qui a servi de moustache à un « patriote », à l’hilarité générale. Il pense aussi sans doute à l’égoïsme individualiste de l’égalité des conditions alors que l’on devrait penser au bien-être de tous ]. Paradoxalement les inégalités étaient acceptées sous l’ancien régime car la supériorité et la hiérarchie des aristocrates étaient perçues comme naturelles et légitimes, comme « une sorte de droit au milieu de la force ». Quels seraient les bienfaits théoriques de la démocratie ? Le bien-être général, l’éducation de tous, le respect rationnel des lois, l’intérêt de tout le monde ; que « les barrières élevées entre les hommes s’abaissent ». Mais la destruction de l’aristocratie et le passage à la démocratie n’ont-ils eu que des effets positifs ? Il y a perte de certaines qualités sans qu’il y ait de compensation : la société démocratique fabrique des individus égoïstes en conflit les uns avec les autres, avec revendications, n’obéissant à la loi que par crainte, poursuivant un intérêt personnel dans l’absence de tout respect, plein d’envies et de haines mutuelles basées sur des passions égocentriques, « on a des désirs, des regrets, des chagrins et des joies qui ne produisent rien de visible, ni de durable ».
Et qu’en est-il du monde intellectuel ? Chacun lutte pour ses opinions, on se retrouve au milieu d’un combat et de désordres, dans un langage outrancier où tout est remis en question. « Il semble qu’on ait brisé de nos jours le lien naturel qui unit les opinions aux goûts et les actes aux croyances » ; le christianisme qui a pour dogme que tous les hommes sont égaux devant Dieu, est attaqué comme antidémocratique. Tout est renversé, abandonné, ébranlé ; il y a un grand désordre, une agitation perpétuelle. Pourtant pour fonder les mœurs, il faut des croyances. Mais l’on voit des « esprits libres » parler en faveur de l’esclavage et des esprits serviles prôner la liberté, et des hommes de qualité devenir contre toutes nouvelles idées. C’est la confusion généralisée. Bref, « rien ne semble plus défendu, ni permis, ni honnête, ni honteux, ni vrai, ni faux ».
D’où l’intérêt d’étudier l’Amérique, ses lois et ses mœurs et d’y trouver des enseignements, sans en faire un panégyrique car « il n’y a presque jamais de bonté absolue dans les lois » dit Tocqueville qui a été pourtant magistrat sous la Restauration ( 1814 - 1830 de Louis XVIII puis Charles X ), député puis Ministre des Affaires Étrangères en 1849 sous la deuxième République, mais il se retire des affaires politiques après le coup d’État de Napoléon III le 2 décembre 1852 qui instaure le Second Empire !
Conclusion : « J’avoue que dans l’Amérique j’ai vu plus que l’Amérique ; j’y ai cherché une image de la démocratie elle-même, de ses penchants, de son caractère, de ses préjugés, de ses passions ».
Dans une note, Tocqueville cite l’ouvrage de son compagnon de voyage en Amérique qui aborde le problème de la situation des noirs au milieu de la société anglo-américaine ( Gustave de Beaumont, Marie ou l’Esclavage aux États -Unis, pas encore paru au moment où il écrit ).
J’ai aperçu le titre actuel d’un livre, Les noirs américains, des champs de coton à la maison blanche. Et je ferais remarquer les prénoms musulmans de l’actuel Président des États -Unis : Barack Hussein Obama ( n’oublions pas son discours du Caire le 4 juin 2009 ). Beaucoup de noirs pour s’opposer au christianisme des anglo-américains se sont convertis à l’Islam ( comme Cassius Clay, le boxeur poids lourd, d’un mètre quatre-vingt onze, devenu Mohamed Ali en 1964 pour « abandonner son nom d’esclave », mais son arrière grand-père était irlandais et le nom de « Clay » est célèbre aux USA pour être celui d’un abolitionniste du dix-neuvième siècle ! ) oubliant la « traite orientale » des Empires arabes et ottomans sous contrôle musulman qui a déporté dix-sept millions de noirs du septième siècle à 1920 ( fournissant main d’œuvre servile, harem, concubines, prostitué (e)s, eunuques, artisans, mineurs, soldats…).
Il y a aussi la « traite occidentale » et son commerce triangulaire : des esclaves issus de guerres tribales étaient achetés à des fournisseurs noirs africains ( troc de marchandises contre prisonniers de guerre ) ; onze millions de personnes à partir du quinzième siècle.
Enfin la « traite intra-africaine » , toujours issue de guerres tribales, quatorze millions de personnes depuis le onzième siècle.
L’abolition officielle de la traite des noirs date de 1807 au Royaume-Uni , de 1808 aux États- Unis, de 1815 en France ; l’abolition de l’esclavage de 1833 au Royaume-Uni ; de 1848 en France ; de 1860 aux États -Unis.
Voilà de quoi réfléchir sur l’humanité, sans parler du Goulag soviétique dès Lénine, ni de Mao « le plus grand criminel de l’histoire » ( L’Obs, 18 - 24 août 2016 ).
Key Word : Devenir des sociétés, égalité des conditions, fin de l’aristocratie, de la noblesse, de la monarchie absolue, bourgeois, riches, mouvement historique incontrôlable et imprévu, les sauvageons, la terreur, supplices, égoïsme individualiste, envie et haine, lutte des opinions, langage outrancier, désordre, confusion généralisée, démocratie, les noirs dans la société anglo-américaine, l’esclavage dans les Empires arabes et ottomans, le commerce triangulaire occidental, la traite intra-africaine issue de guerres tribales.
Key Names : Tocqueville, Montesquieu, Rousseau, Louis XI, Louis XIV, Louis XV, Louis XVI, Marie-Antoinette, le marquis de La Fayette, Mademoiselle de Lamballe, Louis XVIII, Charles X, Napoléon III, Gustave de Beaumont, Barack Hussein Obama, Cassius Clay.
Key Works : Tocqueville, De la démocratie en Amérique, Montesquieu, L’esprit des lois, Rousseau, Confessions, Gustave de Beaumont, Marie ou l’esclavage aux États -Unis.
Patrice Tardieu.

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8 septembre 2016 4 08 /09 /septembre /2016 19:02

Onanisme, prostitution, perruque, eaux d’amertume, pudeur et impudeur féminines.
Je vais maintenant aborder le problème du voile dans la religion juive. La Torah comprend les cinq premiers livres de La Bible et la loi mosaïque. Dans le premier livre, La Genèse, se trouve l’histoire de Juda ( à ne pas confondre avec Judas Iscariote, l’apôtre qui trahit Jésus ) et de Tamar dont sont issus les clans de Pérèç ( ancêtre de David ) et de Zérah. Voici le récit : Juda quitte ses frères et se rend chez un homme d’Adullam nommé Hira. Il y voit la fille d’un cananéen qu’il prend pour femme et dont il a trois fils : Er, Onan, Shéla. Il donne une femme à Er, nommée Tamar, mais celui-ci meurt. Il dit alors à son second fils de prendre Tamar comme épouse et d’assurer la postérité de la famille, cependant Onan sait que ce ne sera pas sa propre postérité mais celle de son frère et alors « il laissait perdre à terre sa semence » ( Genèse 38, 9 ), c’est ce qu’on appelle en français « l’onanisme ». Juda veut donner Tamar à son troisième fils, Shéla, mais celui-ci est trop jeune, il demande à Tamar de patienter et de retourner en attendant chez son père. Bien des jours passèrent et la femme de Juda mourut, et Tamar n’était toujours pas mariée au troisième fils. Alors Tamar « quitta ses vêtements de veuve, elle se couvrit d’un voile, s’enveloppa, et s’assit à l’entrée d’Enayim » ( Genèse, 38, 14 ). « Juda l’aperçut et la prit pour une prostituée, car elle s’était voilé le visage » ( Genèse, 38, 15 ). Il veut un rapport sexuel avec elle ; elle y consent s’il lui donne plus tard un chevreau, et son sceau, son cordon et sa canne en attendant. Il la met enceinte. Juda lui envoie le chevreau mais veut récupérer les objets en gage. On lui dit que sa belle-fille Tamar s’est prostituée ! Elle fait valoir que c’est de Juda lui-même qu’elle est enceinte ! Juda finit par reconnaître qu’elle est plus juste que lui et elle accouche de Pérèç et de Zérah. Conclusion que l’on peut tirer de cette histoire biblique : le voile est la signalétique de la prostitution !
Dans la loi mosaïque, il y a l’épisode de l’épreuve de la femme soupçonnée d’adultère. Le prêtre lui dénoue la chevelure et lui fait boire des « eaux d’amertume ». Ce rituel doit permettre de distinguer la femme innocente de celle qui est fautive ( Les Nombres, 5, 16-29 ). Mais il n’est pas question de voile. D’après la « Mishna » ( « Enseignement oral » ) qui est un recueil de commentaires sur les textes bibliques et qui fait partie du « Talmud » ( « Étude » ), il est question d’une « capuche » que la femme devrait porter selon « l’orthodoxie » ( « l’opinion droite » ) ashkénase des juifs d’Europe centrale ( que l’on oppose aux juifs d’Espagne et du Portugal, les séfarades ). Il est question aussi de lui faire mettre une perruque ( « sheytel » en yiddish ) qui est apparue au dix-huitième siècle ! Je ferais remarquer qu’à cette époque tous les nobles ( hommes et femmes ) se rasaient la tête et portaient perruque ! Il est évident que toutes ces discussions ont pour objet en fait la « pudeur » ( « tsenouit » ) ou l’impudeur de la femme. Il y a des rabbins qui considéraient que toutes les parties de son corps sont impudiques, même le petit doigt ! Il me semble que toutes ces discussions révèlent plutôt les pensées des hommes !
Key Works : Comment dissimuler, effacer, supprimer le corps, le visage, les yeux, les formes, l’être de la femme, le voile devant la face comme un rideau fermé, Philo blog 16 août 2016 ;
Atours, parure érotique, voile ou tête rase ? Le jeu de la séduction. Les filles de Sion, de Babylone, Rebecca et Isaac, Le Cantique des Cantiques, Philo blog 30 août 2016.




















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30 août 2016 2 30 /08 /août /2016 16:58

Atours, parure érotique, voile ou tête rase? Le jeu de la séduction. Les filles de Sion, de Babylone, Rébecca et Isaac, Le Cantique des Cantiques.
Certains sites islamiques se prévalent de l’Ancien Testament pour fonder et affirmer le voile musulman. Dans La Genèse XXIX, 15-30, Jacob couche avec Léa et non pas Rachel qu’il aime, ce qui viendrait qu’elles étaient voilées ! En fait, c’est une ruse de Laban, leur père, qui veut « marier » d’abord l’aînée avant la cadette et faire travailler deux fois les sept ans promis pour le mariage avec Rachel par Jacob ! Il y a aussi une longue diatribe du prophète Isaïe dans son apostrophe aux filles de Sion ( Jérusalem ) : « Ce jour là, le Seigneur enlèvera parure de chevilles, croissants, pendentifs, bracelets, voiles, bandeaux, coiffures, chaînette de pieds, ceintures, boîtes à parfum et amulettes, bagues, anneaux de nez, vêtements précieux, manteaux, capes, aumônières, miroirs, linges fins, turbans et mantilles, […] en fait de coiffure, tête rase » ( Isaïe, III, 16-24 ). On voit que c’est le contraire du voile ! De même lorsqu’ il vitupère les filles de Babylone où il leur ordonne de « dénouer leur voile », pour leur enlever leur coquetterie qui met en valeur leurs charmes et leur beauté ( Isaïe, 47, 2 ). C’est le contraire du voile islamique qui doit tout cacher ( Coran, sourate XXIV, verset 31, où la femme ne doit pas montrer ses « atours » sauf à la famille ou à « des domestiques mâles impuissants », ou encore « aux esclaves qu’elle possède » ).
Il y a aussi l’histoire de Rébecca et d’Isaac ( Genèse, XXIV ) dont Nicolas Poussin tira un magnifique tableau. Abraham envoie son plus vieux serviteur Eliézer chercher une femme pour son fils Isaac en Mésopotamie et il arrive au moment où les filles d’une ville sortent pour puiser de l’eau. Il se dit que celle à laquelle il demandera : « Incline ta cruche que je boive » et qui lui répondra « Bois » sera la promise pour Isaac. Justement arrive la très belle Rébecca avec sa cruche sur l’épaule. Elle lui donne à boire l’eau de sa cruche. Les membres de la famille de la jeune fille disent : « Appelons Rébecca et demandons-lui son avis ». Elle leur répondit : « Je veux bien ». De retour, à la tombée de la nuit, Rébecca, levant les yeux, vit Isaac. « Alors elle prit son voile et se couvrit ». Là encore on voit que le voile n’est pas là pour cacher la femme mais comme parure érotique en vue du mariage.
Le Cantique des Cantiques va nous confirmer dans cette thèse. Ce duo d’amour entre une femme et un homme est un « apax » ( du mot grec qui signifie « une seule fois » ) dans toute La Bible. Il a été commenté par la grande mystique Sainte Thérèse d’Avila, fondatrice de la langue classique espagnole, transpercée par la flèche de l’ange. J’en donne quelques extraits. La femme : « Qu’il me baise des baisers de sa bouche » ( I, 2 ) ; « Dis-moi donc, toi que mon cœur aime… » ( I, 7 ) ; L’homme : « Tes joues restent belles, entre les pendeloques et ton cou dans les colliers. Nous te ferons des pendants d’or et des globules d’argent » ( I, 10-11 ) ; Elle : « Mon Bien-Aimé est un sachet de myrrhe qui repose entre mes seins » ( I, 13 ) ; Lui : « Tes yeux sont des colombes » ( I, 15 ) ; Elle : « Je suis malade d’amour. Ton bras gauche est sous ma tête et ton bras droit m’étreint » ( II, 5-6 ) ; « Mon Bien-Aimé est à moi et moi à lui » ( II, 16 ) ; « Sur ma couche, la nuit, j’ai cherché celui que mon cœur aime » ( III, 1 ) ; Lui : « Tes yeux sont des colombes, derrière ton voile » ( IV, 3 ) ; « Tes deux seins, deux faons, jumeaux d’une gazelle qui paissent parmi les lis » ( IV, 5 ) ; « Tu me fais perdre le sens, […] par un seul de tes regards […] et le parfum de tes vêtements » (IV, 9, 11 ) ; Elle : « Que mon Bien-aimé entre dans son jardin, qu’il en goûte les fruits délicieux ! » ( IV, 16 ). On voit que la brève mention du voile ici fait partie d’un jeu de séduction et que la femme n’a aucune pudeur à se dévoiler. On pourra chercher toutes les interprétations ( notamment religieuses de ce texte ), il déborde de sensualité qui ne cache en rien le corps de la femme.
Key Works : Caresse, de l’effleurement sensuel à l’efflorescence de l’idée, philo blog 23 janvier 2007 ; Seins, l’idole et l’icône, Philo blog 26 août 2007 ; Candaulisme, Nyssia callicysthe [ belle en sexe ], Philo blog 16 janvier 2009 ; Maladie d’amour, Ingres, Stratonice et Antiocus, Philo blog 20 octobre 2009 ; Désirer est-ce aimer ? Philo blog 28 octobre 2011 ; Kierkegaard, le séducteur romantique, tourmenté, intellectuel, souffrances et contradictions, Philo blog 20 novembre 2011 ; Amours indivisées, amour indivis, désir d’aimer, Proust, Philo blog 25 janvier 2012 ; Amour, déplacer lentement du bonheur, désir du baiser, Proust, Philo blog 8 février 2012 ; Maladie d’amour, regard médical de Proust, hérédité physiologique et psychique, Philo blog 23 février 2012 ; Sans amour je suis disloqué, les contradictions sursumées de l’amour, Philo blog 24 mars 2012 ; On ne peut pas commander d’aimer, ordonner un sentiment, Kant, Philo blog 4 avril 2012 ; Opposition inclination loi morale chez Kant, contradictions sursumées chez Hegel, le plérôme de l’amour, Philo blog 5 avril 2012 ; Non-dit, dit, désir, le baiser refusé ou accepté, Proust et Sartre, Philo blog 8 avril 2012 ; Baisers, larmes, cheveux, parfum, Marie-Madeleine et Jésus, Hegel, chrême, Philo blog 10 avril 2012 ; Baisers, prononciation charnelle, possession, fantasme, amour et hasard, Proust, Marivaux, Eric Rohmer, Philo blog 14 avril 2012 ; Trouble, gêne, honte, regard, yeux, pour-soi, en-soi, Sartre, Hegel, Lévinas, Proust, Philo blog 16 avril 2012 ; Baisers de la première venue, baisers auxquels on a rêvé, désirs charnels, anamnèse, Proust, Platon, Philo blog 18 avril 2012 ; Prélude à un baiser, connaissance par les lèvres, anamnèse, Proust, Platon, Duke Ellington, Philo blog 26 avril 2012 ; Y-a-t-il connaissance par les lèvres, organe spécifique au baiser ? Proust, Condillac, Ionesco, Philo blog 28 avril 2012 ; Connaissance par la bouche, baiser, lèvres, photographie, perpectivisme, Proust, Nietzsche, Condillac, Philo blog 3 mai 2012 ; Impossibilité du baiser, goûter l’autre, les multiples visages, la monade, Leibniz, Proust, Shakti, Philo blog 5 mai 2012 ; Festin de l’amour, fusion mystique, jouissance de la substance, Hegel, Arnauld et Nicole, Couperin, Philo blog 15 mai 2012 ; Candaulisme, Nyssia callicysthe, Saint-John Perse, James Pradier, Lucien Clergue, Philo blog 24 juillet 2012 ; Jouissance et souffrance mystiques, Thérèse d’Avila transpercée, Ludovica Albertoni en extase, Philo blog 2 avril 2013 ; Erotisme des corps, êtres qui se mêlent et s’ouvrent, érotisme des cœurs, des amants, Philo blog 29 octobre 2013 ; Trouble érotique qui dépasse tout, jouissance, passion amoureuse, fusion avec le divin, Philo blog 2 novembre 2013 ; Erotisme brûlant, extrême intensité, impulsion violente, mouvement qui excède les limites, Philo blog 10 novembre 2013 ; Dénudation de l’être aimé, acte d’amour, perte de la pudeur, jeu sexuel déchaîné, érotisme, Philo blog 14 novembre 2013 ; Volupté, défaillance, paroxysme final, épuisement érotique, spasmes, fusion hors de soi vers l’autre, Philo blog 18 novembre 2013 ; Ne faire qu’un avec l’être aimé, avec l’Un, Plotin, Philo blog 2 décembre 2013 ; Eros et l’altérité comme essence positive, rencontre du masculin et du féminin, Emmanuel Lévinas, Philo blog 12 décembre 2013 ; Mystère féminin, se donner tout en se dérobant, sa puissance est son altérité, Caravage, Rembrandt, Philo blog 18 décembre 2013 ; Amours passionnées, chercher sa moitié, monogamie, polygamie, tragédie, catharsis, Philo blog 9 mai 2015 ; Dissimuler ou déclarer sa flamme, passion ardente, langueur, pâmoison, appâts, Charles le Brun, Philo blog 17 mai 2015 ; Séduction érotique, biblique, politique, Judith et Holopherne, Artemisia Gentileschi, Lacan, Philo blog 28 novembre 2015 ; Comment dissimuler, effacer, supprimer le corps, le visage, les yeux, les formes, l’être de la femme, le voile devant la face comme un rideau fermé, Philo blog 16 août 2016.




















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16 août 2016 2 16 /08 /août /2016 15:48

Comment dissimuler, effacer, supprimer le corps, le visage, les yeux, les formes, l’être de la femme ; le voile devant la face comme un rideau fermé.
Pour l’Islam, tout commence par une injonction coranique : les femmes doivent baisser les yeux et rester chastes ; s’envelopper dans de grandes étoffes ( Coran, Sourate XXIV, verset 31 ; Sourate XXXIII, verset 56 ). Les pays musulmans vont interpréter différemment ces Sourates selon leurs cultures. Le Haïk va entourer complètement le corps des femmes d’Afrique du Nord d’un grand tissu carré dans tout le « Maghreb » [ le « Couchant » ] : Maroc, Algérie, Tunisie. Les femmes à la campagne sont « voilées » d’un « hijab » ( une « étoffe » ) , celles de la ville ne l’étaient plus, surtout les jeunes femmes. En Afghanistan, les « talibans » [ « ceux qui étudient » ( sous-entendu ) « le Coran » ] vont contraindre les femmes, en 1990, de mettre en plus une sorte de grille en tissu devant les yeux ! Ni les femmes ni les hommes ne peuvent se regarder réciproquement dans les yeux ! La très belle étude de Sartre dans L’Être et le Néant, Troisième Partie, le Pour-Autrui, IV, le regard, n’est possible ! A côté de la Burqa afghane, il y a le Tchador iranien interdit par le Shah d’Iran qui se voulait moderne, qui a été renversé par une révolte des jeunes qui ont mis en place l’Ayatollah Khomeiny qui avait longuement habité en France à Neauphle-le-Château dans les Yvelines, sous sa tente arabe, et qui l’a rétabli en 1979. Il y a aussi le Jilbab ( ou Jilbeb ) très flottant d’Arabie Saoudite qui empêche de voir distinctement toute forme corporelle, et le Niqab salafiste accompagné de lunettes noires et de gants, des fois que l’on aperçoive le moindre doigt !
En Indonésie, il y a le costume traditionnel, le sarong en batik qui enserre le corps jusqu’à la poitrine et qui laisse le reste visible ainsi que d’énormes choucroutes sur la tête peu pratiques quand on est en scooter avec un casque ! A Sumatra, à Bali surtout, on pouvait même voir de vieilles femmes seins nus ! Et quelques européennes ou australiennes topless. Les touristes ont payé le prix fort, le 12 octobre 2002, en effet il y eut un attentat terroriste à Kuta Beach qui fit deux cents deux morts et trois cents vingt six blessés, c’est-à-dire tous ces « mécréants » qui « ne respectent pas l’Islam ». Il est significatif que le concours de beauté « Miss Monde » qui devait avoir lieu à Jakarta en 2013, à cause de manifestations de musulmans ( la plus grande communauté au monde ), a été reporté, et qu’il y a eu récemment un attentat sur les Champs-Elysées (en grec il s’agit du séjour des âmes vertueuses, et non du commerce ! ) de cette ville, la Jalan Thamrin où se trouve l’Ambassade de France. Finalement, il a été déporté à Bali, cette petite île soi-disant hindouiste, en réalité animiste ( par terre, il y a toujours des offrandes aux dieux du lieu ). Le concours a eu lieu, malgré la protestation de membres du gouvernement, mais avec l’aide d’une centaine de policiers avec des fusils qui tournaient autour des bâtiments ! Rappelons que les femmes qui veulent devenir des soldats en Indonésie doivent subir un test de virginité !
Venons-en à ce qui agite en matière de costume de bain en ce moment : le Burkini ( ou Burqini ). Il semble être un assemblage linguistique monstrueux de la Burqa afghane des talibans des plus extrémistes et du bikini ! Le bikini est né de l’essai nucléaire américain le premier juillet 1946 sur l’atoll ( minuscule ) Bikini du Pacifique Sud ; le 5 juillet suivant Louis Réard invente à la très célèbre piscine Molitor de Paris, le plus petit maillot de bain du monde, quelque chose d’explosif ! En fait, le bikini n’aura vraiment de succès qu’à partir de 1956 avec le film de Roger Vadim Et Dieu créa la femme ! La polémique actuel commence par le projet de privatisation d’un parc aquatique réservé exclusivement aux femmes musulmanes et de leurs enfants. Il est précisé sur l’affiche que les garçons ne doivent pas avoir plus de dix ans, oubliant la psychanalyse et ses découvertes sur la sexualité infantile ! Les femmes doivent porter un « Burkini ou Jilbeb de bain ». Cette dernière référence ajoute à la Burqa (ou Burka ) afghane, le Jilbeb saoudien ! Pour compliquer les choses notons que le Burkini a été inventé par une libanaise vivant en Australie, et adoubé par le grand moufti, Cheikh Taj Aldin al-Hilali car il donne une armure perceptive au corps de la femme tout en permettant la natation, en deux parties. Le maire de Cannes y voit proclamer une allégeance à une idéologie dangereuse qui a frappé la Promenade des Anglais à Nice le 14 juillet 2016 et en interdit l’accès à la plage, suivi par le maire de Villeneuve-Loubet. Des femmes entièrement couvertes par un Burkini sur la plage de Sisco en Haute Corse le 14 août 2016 sont à l’origine d’une échauffourée ( avec blessés et voitures incendiées ) comme cela était prévisible et écrit par le maire de Cannes ! Cette rixe a débuté par le fait que des touristes ont voulu photographier ces femmes. Même en Burqa-Jilbeb ( ou Burkini ) le corps des femmes ne doit être vu !
Rappelons que Boko Haram, qui a diffusé une video ce 15 août 2016, a enlevé à Chibok au Nigeria en avril 2014 deux cents soixante dix lycéennes ; elles ont été « mariées » de force, et certaines ont des enfants de ces viols ; « Boko » signifie « livre », « éducation occidentale », « Haram » veut dire « Interdit » ( le mot a donné en français « harem », le lieu interdit où sont confinées des femmes qui ne peuvent être que des prises de guerre ou des esclaves ). Elles doivent se soumettre à une éducation coranique et mettre au monde de la chair à canons, les récalcitrantes ( montrées sur video ) sont enterrées vivantes jusqu’au cou et leurs têtes lapidées.
C’est encore la meilleure façon de faire disparaître le corps d’un être féminin.
Key Works : Religion positiviste, socratique, chrétienne, islamique, juive, bouddhiste, klossowskienne, Philo blog 26 août 2007;
Attentats suicides, prise d’otages, bombes humaines, pirates de l’air, imagination perverse, Philo blog, 24 avril 2016 ;
La promenade sanglante d’un camion blanc visant sadiquement la foule du 14 juillet 2016 à Nice, Philo blog 19 juillet 2016.

















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4 août 2016 4 04 /08 /août /2016 18:24

Le pape François et Saint Jacques Hamel de Saint-Etienne-du-Rouvray, égorgé à genoux dans son église par des terroristes.
On se demande si le pape François est bien le pape des chrétiens catholiques. Dans l’avion avec lequel il quitte la Pologne, il déclare que le terrorisme n’a strictement rien à voir avec l’Islam et que dans toutes les religions il y a du « fondamentalisme ». Je crains qu’il n’ait pas bien saisi la signification de l’égorgement d’un prêtre catholique par deux jeunes gens convertis à l’Islam , qui avaient commencé par une prière en arabe. Il a oublié que tout pieux musulman doit égorger ( ou faire égorger ), en suivant un rite précis, un mouton pour l’Aïd El Kebîr ; ce que fait le roi du Maroc ( qui est une théocratie « éclairée » ), devant la télévision.
Dans le Coran, Sourate IX, verset 5, il est dit : « Tuez, capturez, assiégez, piégez » les « associationnistes », c’est-à-dire ceux qui « associent » Dieu à une autre entité, comme Jésus-Christ ; mais aussi la religion pré-islamique où le Dieu Allah est associé à Allât, la Déesse-Mère d’égale force, dont le temple se trouvait à Ta‘if ; à la Déesse ‘Uzza de la beauté et de l’amour, dont la vénération se déroulait à Nakhla ; à Manât, la Déesse sombre et obscure du Destin, qui laisse couler du sable de ses mains ( Coran, IV, 117 ; VII, 180 ; XXXIX, 17 ).
Dans le Coran, Jésus est un prophète et il n’a pas été crucifié et c’est pourquoi il faut maudire trois fois les Juifs qui ont avancé ce mensonge.
Dans le Christianisme, c’est le mystère de la Sainte Trinité qui ne forme qu’un seul Dieu : le Père, le Fils et le Saint Esprit, ou pour parler comme le psychanalyste Jacques Lacan, c’est le solide nœud borroméen qui peut être illustré par l’union encore existante des trois familles, Borromée, Sforza et Visconti ( dont la devise est : « Trinitas, Unitas » ). Notons qu’il y a un Saint Borromée au XVI ème siècle.
Le pape Benoit XVI était un théologien pointu ( il avait déjà abordé, dès le début, la relation entre l’Islam et le Christianisme comme antagoniste ) qui s’est entouré de femmes intellectuelles mais qui a quitté volontairement sa charge jugée trop lourde ; le pape François est un habile politicien, j’apprends qu’il vient de nommer une commission d’étude des femmes diacres.
Key Works : Saint Jacques Hamel de Saint-Etienne-du-Rouveray, égorgé dans son église par des terroristes, Philo blog dimanche 31 juillet 2016 ;
La promenade sanglante d’un camion blanc visant sadiquement la foule du 14 juillet à Nice, Philo blog 19 juillet 2016 ;
Attentats suicides, prise d’otages, bombes humaines, pirates de l’air, imagination perverse, Philo blog 24 avril 2016 ;
Peut-on associer violence et sacré, religion et sagesse, ferveur et exaltation, dogme et fanatisme ? Philo blog 15 mars 2016.

















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31 juillet 2016 7 31 /07 /juillet /2016 11:12

Saint Jacques Hamel de Saint-Etienne-du-Rouvray, égorgé à genoux dans son église par des terroristes.
C’est ainsi que désormais l’on devrait appeler cet « agneau de Dieu » que deux jeunes gens de dix- neuf ans, à coups de couteaux, l'ont assassiné le mardi 26 juillet 2016, lui coupant la gorge, et criant en sortant leur croyance que « Dieu est Grand » ( « Allah Akbar » ) ! L’un disait son allégeance à ses proches et copains, l’autre la taisait; tous deux ont voulu gagner la Syrie pour y combattre en passant par la Turquie, l’un avec la carte d’identité de son frère puis de son cousin, l’autre a été refoulé. Tous deux avaient une fiche S ( Surveillance ) mais en ce qui concerne le deuxième, la fiche était sans photo, et il y avait eu un avis de recherche à partir d’une photo de lui, sans son nom ! Le premier avait posté sur internet le message suivant reçu par deux cents réseaux sociaux : « Tu prends un couteau, tu vas dans une église, tu fais un carnage », on ne peut pas être plus explicite ! Les deux compères rentre dans ce lieu saint à 9 h.25, le bracelet électronique du premier devrait lancer l’alarme puisqu’il n’a l’autorisation de sortie qu’entre 9 h.30 et 12 h.30 ! Rien ne se déclenche ! L’église est quasi déserte : il y a le prêtre, deux Sœurs et deux fidèles ; elle est située rue Gambetta qui est parallèle au Boulevard Lénine [ créateur du Goulag ! ]. L’hommage au prêtre tué avec préméditation se fera dans le grand parc Youri Gagarine, héros de l’Union Soviétique ( on voit l’orientation politique de cette ville ) ! Une des Sœurs réussit à s’échapper, arrête une voiture et prévient ainsi du meurtre atroce. Un des fidèles est grièvement blessé. Les deux meurtriers sont finalement abattus en sortant de l’église. Le pape François déclare « qu’il y a guerre, cependant il n’y a pas guerre religieuse ». Que lui faut-il ? Il est vrai qu’il est surtout préoccupé par les Journées Mondiales de la Jeunesse ( JMJ ) en Pologne, à Cracovie, où celle-ci est invitée à « danser et faire du bruit », oubliant le vieux prêtre de soixante six ans martyrisé pendant l’eucharistie ( action de grâce qui commémore Jésus : « Ceci est mon corps, ceci est mon sang » ).
J’ai écouté des émissions assez hallucinantes sur les chrétiens face au terrorisme : après l’égorgement du prêtre catholique dans son église par la racaille pratiquant le terrorisme en France, il faut surtout pardonner, n’avoir aucune réaction négative, pratiquer un dialogue bienveillant et fraternel avec les terroristes, pardonner l’impardonnable à des gens qui ne demandaient pas le pardon et surtout ne pas lire le Coran, c’est trop compliqué ! Accepter que la femme doit être voilée, qu’elle doit rester à la maison ( Coran, Sourate XXXIII, 13, « Restez dans vos demeures ; et ne vous exhibez pas à la manière des femmes avant l’Islam » ) et qu’on ne puisse lui serrer la main car c’est un être impur, et qu’il faut corriger ( Coran, Sourate « An-Nisa‘», sur « les femmes », IV, verset 3 « épousez deux, trois ou quatre femmes » ; verset 34 « les hommes ont autorité sur les femmes, frappez-les »; verset 43, après avoir fait ses besoins ou touché une femme « lavez-vous » ). Conclusion : ces jeunes tueurs sont nos « frères » [ nos « grands frères » ]. Il faut développer le vivre ensemble, financer nous-même la construction des mosquées [ et interdire à tout autre de mettre la main à la poche ] et rémunérer les imams qui, n’en doutons pas, seront bienveillants envers les autres religions ( on perdra la référence au Coran : « Maudis- les » [ en ce qui concerne les juifs ], imprécation répétée trois fois de suite) ; ainsi qu’envisager les cents coups de fouet en public comme punition pour les récalcitrants et celles et ceux qui ont commis le péché de fornication cf. Coran, Sourate XXIV, « An-Nûr », « La Lumière », « Fustigez la fornicatrice et le fornicateur de cent coups de fouet administrés à chacun d’eux […] et qu’un groupe de croyants assiste à leur punition ( verset 2 ). [ La fornication est une relation sexuelle en dehors du mariage ; mais celle-ci est permise avec une esclave, une prise de guerre, vierge ou mariée avant ( Coran, Sourate IV, 24 ). Rappelons que la prière quotidienne qui est le tout début du Coran, Sourate I, « L’ouverture », se termine par les mots suivants : « Ceux qui ont mérité la colère de Dieu [ les juifs ] et ceux qui se sont égarés [ les chrétiens ] ».
Le Cheik Si Boubakeur Hamza a donné une remarquable traduction commentée du Coran en deux volumes, mais il existe de très nombreuses traductions en français, en livre de poche, y compris une libanaise ( éditions Al-Burâq‘,référence au Voyage nocturne, l’Isrâ‘,de Mohamed jusqu’à Jérusalem sur une créature à tête de femme et au corps moitié mule, moitié cheval, Al-Burâq‘ très rapide [ Coran, XVII, I ] qui va le transporter de La Mecque à Jérusalem ). Dalil Boubakeur est son fils et est devenu à son tour le Recteur de la grande mosquée de Paris, Directeur du Conseil Français du Culte Musulman ( CFCM ). Je l’ai entendu, à la suite des événements terribles de Saint-Etienne-du-Rouvray, sur le parvis de l’Élysée, parler de la tolérance de l’Islam. Mais je ferais remarquer que c’est lui qui a intenté un procès à Charlie Hebdo, qu’il a perdu, à propos des caricatures de Mahomet reproduites du quotidien danois Jyllands- Posten, qui, à l’époque, était dirigé par Philippe Val. Je ferais remarquer également que Charlie Hebdo s’appelait avant Hara-Kiri et publiait à chaque numéro des caricatures très violemment anti-chrétiennes sans que ses satiristes ne se fassent assassiner.
Key Works : La promenade sanglante d’un camion blanc visant sadiquement la foule le 14 juillet 2016 à Nice, Philo blog 19 juillet 2016.
Attentats suicides, prise d’otages, bombes humaines, pirates de l’air, imagination perverse, Philo blog 24 avril 2016.
Peut-on associer violence et sacré, religion et sagesse, ferveur et exaltation, dogme et fanatisme ? Philo blog 15 mars 2015.













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19 juillet 2016 2 19 /07 /juillet /2016 20:46

La promenade sanglante d’un camion blanc visant sadiquement la foule du 14 juillet 2016 à Nice.
En ces temps de fanatisme religieux : écraser sur la Promenade des anglais, à Nice, le 14 juillet 2016, à partir de 22 heures 45, hommes, femmes, enfants, avec un camion blanc comme la tunique blanche du « hadjdj » qui a fait le pèlerinage de La Mecque et de Médine, Mohamed Lahouaiej Bouhel, considéré par Daesch comme « Soldat de l’État Islamique » et qui s’est laissé poussé la barbe « en tant que symbole religieux », provoquant un carnage de quatre-vingt quatre morts et de trois cent blessés, nous ramène à l’idée qu’il voulait partir, sans dette ( vidant son compte en banque et vendant sa voiture ) et sans reproche, au paradis, qui s’ouvre pendant le mois de Ramadan ( juin / juillet 2016 ) [ prenons comme exemple l’attentat très meurtrier à Bagdad en Iraq, début juillet 2016, qui avait ce but ]. De plus, il y a l’art de la « Taqiya », « la Dissimulation », parfaitement comprise par ce chauffeur-livreur irascible de Nice, qui festoie au ciel avec des houris [ très belles femmes ] et des éphèbes ( Coran , Sourate 56, « Al Waqi’a », « L’Événement » ) [ étant donnée sa sexualité précédente « terrestre » ].
Key Works : Peut-on associer violence et sacré, religion et sagesse, ferveur et exaltation, dogme et fanatisme ? Philo blog, 15 mars 2015 ;
Attentats suicides, prises d’otages, bombes humaines, pirates de l’air, imagination perverse, Philo blog 24 avril 2016 ;
Bonheur du fanatique et bonheur de décapiter, rage religieuse, enthousiasme, Hobbes, Shaftesbury, Philo blog 12 juin 2016 ;
Le cri des victimes, douleur et scandale, bonheur des injustes, Sade, Joseph de Maistre, Barthes, Philo blog 22 juin 2016 ;
Sade à l’origine de La Prise de la Bastille, criant depuis une des tours qu’on égorgeait les détenus, Philo blog 13 juillet 2016.








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