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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 23:37
Mais peut-on vraiment dire avec Freud que le « complexe de castration » explique la féminité, à la vue du pénis du garçon, par la petite fille ? Freud soutient que trois directions de son développement va en résulter. Le premier développement consiste à ce que sa castration soit perçue comme purement individuelle, puis étendue à tous les êtres féminins, et seulement à la fin à sa propre mère ( « phallique » ) qui elle-même est donc castrée en définitive ! Le deuxième développement va produire une femme « masculine » qui n’a donc pas renoncé à « l’envie du pénis », le « Penisneid » dont nous avons parlé dans l’article précédent. Le troisième développement, écrit Freud, conduit « à la féminité normale ». Mais par quel miracle ? Puisque le « complexe de castration » n’est pas propre à la fille ou à la femme, mais partagé par le garçon ! En effet une menace plane sur lui : les reproches qu’on lui fait pourraient être la cause qu’il se retrouve avec un sexe féminin soi-disant castré ! Rappelons que cette menace de castration, mise à exécution sur le sexe masculin, se trouve déjà dans l’imaginaire mythologique, la Théogonie d’Hésiode ( 188 sqq.) et le Banquet de Platon ( 181 c ), qui finalement permettra la naissance d’Aphrodite, la déesse de l’amour ! Key word : la fille, le garçon, castration imaginaire, mythologique. Key names : Freud, Hésiode, Platon. Key works : Patrice Tardieu, Obscénité et violence à l’origine du monde, Philo blog du 12/02/2008 au 04/04/2008. Freud, Nouvelles conférences d’introduction à la psychanalyse. Hésiode la Théogonie ( 188 sqq.). Platon Banquet ( 181 c ). Patrice Tardieu.
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