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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 18:43
Citant l’essai fondamental de Roger Caillois, Georges Bataille fait remarquer que « ce qui est d’habitude interdit peut toujours être permis, parfois exigé » dans la fête, et dans la guerre où la transgression s’effectue explicitement. Il rapproche alors le sacrifice religieux, des temps anciens, de l’érotisme, avec dénudation de l’être aimé, dépossédé de lui-même en quelque sorte. L’acte d’amour, selon lui, fait que la femme « perd, avec sa pudeur, cette ferme barrière qui, la séparant d’autrui, la rendait impénétrable: brusquement elle s’ouvre à la violence du jeu sexuel déchaîné dans les organes de la reproduction, elle s’ouvre à la violence impersonnelle qui la déborde du dehors ». C’est « une immense dialectique » écrit-il. Mais je dirais que ce texte me fait, plutôt qu’à Hegel, penser à la Métaphysique de l’amour de Schopenhauer. Key word : barrière impénétrable, débordement du dehors, immense dialectique. Key names : Roger Caillois, Georges Bataille, Hegel, Schopenhauer. Key works : Roger Caillois, L’homme et le sacré, avec trois appendices sur le sexe, le jeu, la guerre. Georges Bataille, L’Érotisme. Hegel, Encyclopédie des sciences philosophiques. Schopenhauer, Le Monde comme Volonté et Représentation, supplément au livre quatrième, chapitre XLIV. Patrice Tardieu.

 

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